Maroc

Conducteurs de taxi : retour à la case formation !

Le ministère du Transport et de la logistique annonce le lancement, jusqu’au 30 juin, de l’opération d’inscription des conducteurs de taxis en exercice (première et deuxième catégories), désirant l’obtention de la carte de conducteur professionnel ou le renouvellement de sa validité. 

Qui ne s’est pas déjà senti à la fois ballot et méfiant derrière un conducteur de taxi qui touche à tous ses boutons avant, pendant et après la course ou un chauffeur qui manque de courtoisie ? Pour les autorités en charge du transport, ce manque de professionnalisme est à corriger par la formation.

Raison pour laquelle le passage par la case formation vient «conditionner l’obtention de la carte du conducteur professionnel de taxi ou le renouvellement de sa validité», souligne le ministère du Transport et de la logistique, dans son communiqué annonçant le lancement de la formation gratuite au profit des conducteurs de taxis, un métier encore peu balisé.

À Casablanca, ce sont environ 9.000 grands taxis qui sillonnent les carrefours, les autoroutes, et servant à se déplacer entre les villes et aux périphéries : jaunes à Marrakech, bleus à Rabat, rouges à Casablanca… Et ce sont autant de petits taxis qui se faufilent ainsi dans la ville au gré des flux.

Le parc national des petits taxis est estimé à 31.000 véhicules, selon les chiffres du Trésor et 45.000 véhicules pour les grands taxis. Quand on sait que les revenus des conducteurs sont assez faibles et se combinent à des conditions de travail qui demeurent difficiles, obtenir cette carte devient un précieux sésame pour bénéficier des services de la sécurité sociale.

En effet, la carte de conducteur professionnel est un certificat obligatoire pour l’exercice de la conduite professionnelle ainsi que l’adhésion à la Caisse nationale de la Sécurité Sociale (CNSS). En effet, rester en position assise des heures durant est contraignant et douloureux, les patrons comme les clients peuvent être durs, et les agressions sont occasionnelles, mais présentes.

Objectif : Assainir le secteur

Rappelons que le passage par la case formation figure parmi les arguments mis sur la table des pourparlers entre la tutelle et la Fédération du Transport et logistique de la CGEM. Comme indiqué plus haut, le métier de conducteur de taxi est encore peu balisé, et à travers cette initiative, les autorités affichent leur détermination à prendre à bras-le-corps ce problème.

En effet, l’Exécutif ne cache pas sa volonté d’assainir le secteur du transport, notamment les taxis. Pour attirer le plus grand nombre, la formation est gratuite. «Cette opération s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des engagements relatifs à la gratuité des formations obligatoires pour l’obtention de la carte du conducteur professionnel», indique le ministère dans un communiqué.

Compte tenu de l’importance de cette action, le ministère appelle l’ensemble des conducteurs de taxis à adhérer à cette opération, en déposant la demande de la formation souhaitée, accompagnée de 2 photos d’identité, d’une copie de la carte nationale d’identité électronique, d’un extrait du casier judiciaire de moins de trois mois, d’une copie de la fiche anthropométrique de moins de trois mois, d’une copie du permis de conduire valable et d’une copie du permis de confiance valable, précise-t-on, contre un récépissé de dépôt, auprès de l’un des 31 établissements de formation retenus par la tutelle. En publiant cette liste, la tutelle répond d’office à la question  «À qui faut-il s’adresser ?».

On ne s’improvise par chauffeur de taxi !

Semblable à tous les autres métiers, celui de chauffeur de taxi s’apprend aussi. Une formation à la conduite d’un taxi vise à les aider à maîtriser les lexiques et les réglementations spécifiques à ce métier. Outre le fait que diverses mises en situation sont abordées afin de mettre les candidats au cœur des problématiques courantes, les formateurs les aideront à trouver la bonne manière de réagir.

En effet, face aux différentes personnalités des clients, il est facile de mal réagir. Mais aussi, connaître les modes d’approche et de gestion de clients conflictuels (citadins ou touristes) ; ou encore savoir accueillir et fidéliser la clientèle.

Ces bases visent à leur permettre de travailler dans de bonnes conditions techniques. Espérons qu’à l’issue de cette formation, les conducteurs soient suffisamment sensibilisés sur la nécessité de bannir certaines pratiques dont notamment le manque de courtoisie, les compteurs trafiqués, les compteurs indéchiffrables, l’incivisme …

Modeste Kouamé / Les Inspirations ÉCO


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