Maroc

CHU de Fès: comment en finir avec l’hépatite C ?

Le CHU Hassan II de Fès vient de lancer une étude clinique qui permettra aux patients d’être traités contre le virus de l’hépatite C. Cette étude concerne 40 adultes souffrant d’insuffisance rénale chronique ou hémodialysés.

Les services d’hépato-gastro-entérologie et de néphrologie du CHU Hassan II de Fès ont annoncé, mercredi 22 juillet lors d’un webinaire, le lancement de CADRAGE, une étude menée en collaboration avec le laboratoire MSD. Cette étude clinique permettra aux patients d’être traités contre l’infection par le virus de l’hépatite C, tout en prenant en considération leur maladie rénale chronique. Cette rencontre virtuelle organisée en marge des activités prévues dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre l’hépatite, célébrée le 28 juillet, est l’occasion d’intensifier les efforts de lutte contre cette maladie et d’encourager l’engagement des individus, des partenaires et du grand public. Cette année, la Journée est placée sous le thème « Pour un avenir sans hépatite », avec pour ambition d’arrêter la transmission de l’hépatite virale, de renforcer la sensibilisation et la prévention, ainsi que de s’assurer que toute personne vivant avec la maladie ait accès aux services de soins et à des traitements sûrs, abordables et efficaces. Il est à noter que 325 millions de personnes souffrent d’hépatite chronique B et C dans le monde et que plus de 95% des décès sont dus à des infections chroniques par les virus des l’hépatites B et C. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), dans son cadre d’action contre l’hépatite virale pour la période 2016-2021, vise à réduire les nouvelles infections de 90% et les décès de 65% entre 2016 et 2030.

«Grâce à l’étude CADRAGE, l’éradication de l’hépatite virale C dans les centres d’hémodialyse de la région Fès-Meknès est envisageable. Cela aurait un impact direct sur la survie et la qualité de vie des patients traités, mais aussi sur la sécurité de l’ensemble des patients et du personnel des centres d’hémodialyse. Cela créerait aussi un modèle à suivre à l’échelle nationale et bien au-delà», souligne le professeur Tarik Sqalli Houssaini, Vice-Doyen aux affaires pédagogiques de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Fès et Chef du service de Néphrologie du CHU de Fès, Il faut noter que chez les patients présentant une insuffisance rénale chronique, l’infection par le virus de l’hépatite C peut accélérer le déclin de la fonction rénale, altérer la qualité de vie liée à la santé et diminuer les chances de survie. Les options de traitement pour les patients atteints d’une hépatite C et d’une insuffisance rénale chronique avancée (stades 4 et 5) restent sous-optimales et ces patients requièrent une prise en charge spéciale. D’où le bien fondé de cette enquête.

«L’hépatite C est un problème de santé publique à travers le monde et on estime à 71 millions le nombre de personnes atteintes à 2015. L’impact sanitaire et économique est très important en raison du taux de mortalité élevé associé à ce virus» a expliqué de son côté Pr Hakima Abid, hépato-gastro-entérologie au CHU de F.

Il faut noter que cette étude clinique concernera 40 patients adultes ayant une insuffisance rénale chronique préterminale ou terminale ou hémodialysés chroniques de la région Fès-Meknès et évaluera leur traitement, en analysant la proportion de patients présentant une réponse virale soutenue 12 semaines après la fin du traitement. Le coût du traitement et des différents bilans nécessaires sera pris en charge par l’étude. À grande échelle, l’étude clinique CADRAGE permettrait l’éradication de l’hépatite C au niveau des centres d’hémodialyse de la région Fès-Meknès dans un premier temps et pourrait s’étendre aux autres villes du Maroc pour avoir un caractère national dans un deuxième temps. «Nous avons l’opportunité d’obtenir des taux de survie plus élevés et une meilleure qualité de vie pour les patients atteints d’hépatite C virale au Maroc. Nous continuerons à travailler avec nos partenaires afin d’améliorer les résultats des patients», termine Alain Barry, directeur général du laboratoire MSD

Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO


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