Casablanca-Settat : Une rentrée chargée pour les élus
Les grands élus fixent les priorités pour 2018, en vue de l’amélioration des services rendus aux habitants de la région. Une session extraordinaire se tiendra pour le suivi du plan du développement régional.
Comme cela est stipulé dans la Loi organique des régions, le Conseil régional de Casablanca-Settat a tenu, le premier lundi du mois d’octobre, sa session ordinaire, au sein de la préfecture de Berrechid. La réunion des grands élus de la région a programmé 13 points à examiner durant cette session, étalée sur deux séances. Durant son intervention, Mustapha Bakkoury, président du conseil régional, a insisté sur la complémentarité des actions initiées par toutes les composantes du conseil, qui a choisi d’entamer son année de délibérations à Berrechid. «Le choix de cette ville intervient conformément au principe d’alternance entre les provinces et préfectures de la région. Il s’agit d’un signal que le conseil veut envoyer à travers la tenue de la session ordinaire au sein de cette province prometteuse», a indiqué le président du conseil régional. Pour ancrer le principe de solidarité entre les composantes de cette région locomotive, «une part importante de l’excédent budgétaire sera consacrée soit au développement régional, soit à l’amélioration des services, tandis que l’état d’avancement du plan de développement régional (PDR) devra faire l’objet d’une session extraordinaire», a-t-il indiqué. Estimée à plus de 732 MDH, la reprogrammation de l’excédent a été au centre des travaux de cette session, avec près de 700 MDH qui seront affectés à la lutte contre l’habitat insalubre, au développement social et sportif et à la mise à niveau des infrastructures sanitaires et urbaines. Au centre des mesures concernées par ce montant se trouve le programme de réhabilitation des collectivités territoriales de Casablanca-Settat (2017-2020). Les routes devraient quant à elles bénéficier de plus de 180 MDH dans le cadre de la reprogrammation de cet excédent prévisionnel de l’année 2017, tandis que 15 MDH seront affectés au projet réalisé par la SDL Casa Aménagement pour l’aménagement et l’équipement de la forêt Bouskoura-Merchich.
En plus du secteur de l’habitat, l’application de la charte de l’environnement absorbe l’essentiel de l’excédent budgétaire avec 14 objectifs fixés. Cet axe s’articule autour de deux initiatives relatives à l’eau potable et à l’environnement, baptisées respectivement «Miahi» et «Bayati». 11 projets ont été arrêtés pour résoudre la problématique de la gestion hydrique pour un coût estimé à 3,7 MMDH, tandis que pour le second volet, lié au respect des exigences environnementales, les dotations prévisionnelles avoisinent les 8,8 MMDH pour 17 projets.
Pour ce qui est des objectifs tracés relatifs aux projets environnementaux, le conseil s’attend à ce que des centres de valorisation des déchets voient le jour à l’horizon 2022, ambitionnant de porter à 30% le taux de valorisation en 2020 contre 5% actuellement. S’agissant des zones rurales de la région, la réaffectation de l’excédent budgétaire concerne essentiellement les projets relatifs à la génération de revenus dans les zones vulnérables ainsi que les routes rurales qui seront aménagées jusqu’en 2018, pour un réseau long de 4.500 km.
Le 6e point qui était à l’ordre du jour de la session concernait un chantier stratégique pour la région, assorti de la validation d’une résolution visant l’amélioration du climat des investissements. L’axe qui porte sur les entreprises et l’emploi se focalise en effet sur l’amélioration du climat des affaires et permettra d’injecter près de 16,1 MMDH dans 11 projets fixés par le PDR, sachant que pour l’encouragement de l’innovation, les élus régionaux devront arrêter les modalités financières adéquates pour la mise en œuvre de 11 projets pour un coût de 560 MDH. À noter que le visa de l’Intérieur conditionne la mise en œuvre de plusieurs délibérations des conseils régionaux. Il s’agit essentiellement des délibérations ayant une incidence financière sur les dépenses et les recettes, sur la gestion déléguée ainsi que celles portant sur le schéma régional d’aménagement du territoire.
Les projets de convention examinés
À l’heure où nous mettions sous presse, le Conseil régional de Casablanca-Settat devait approuver une série de conventions à vocation économique et sociale. Ainsi, en plus d’une convention pour la construction de deux centres sanitaires de proximité en partenariat avec la Fondation Mohammed V pour la solidarité, une convention liant le conseil, le ministère de l’Intérieur et ONU Femmes était à l’ordre du jour «en vue de renforcer la gouvernance locale et l’approche genre». Dans le domaine de la formation, le conseil régional s’est associé à l’OFPPT pour créer un espace de formation au sein de la commune de Nouaceur.