Casablanca-Settat : la mobilité et le transport focalisent l’attention des élus
Le Conseil de la région de Casablanca-Settat a tenu, mercredi, une réunion consacrée à l’examen de l’état d’avancement d’une étude pionnière visant à renforcer la mobilité et le transport urbains. Présidée par le premier vice-président du Conseil, Mohammed Bourhim, la réunion a passé au peigne fin les volets de gouvernance du projet, de concertation avec les principaux acteurs, de communication, ainsi que les scénarii de mise en place d’un projet pilote de transport à la demande dans les zones mal desservies et peu peuplées. Soulignons que le volet de la mobilité est un sujet clé pour la région de Casablanca-Settat qui a consacré à ce secteur 40% (18 MMDH) du budget de son Programme de développement régional 2022-2027.
Le volet transport prévoit, en effet, 11 MMDH pour le ferroviaire, en partenariat avec l’Office national des chemins de fer (ONCF), 5 MMDH pour le développement des routes dans le cadre d’un partenariat avec le ministère de l’Équipement et de l’Eau, 2 milliards pour les routes rurales et 23 MDH pour la construction d’une centrale de mobilité. «Nous avons parachevé deux phases de l’étude sur la mobilité : le diagnostic et la conception de la stratégie, qui repose sur plusieurs critères pour un transport dans de meilleures conditions, dans un temps adéquat pour les usagers et à un cout abordable» , a expliqué Bourhim.
Cette stratégie, a-t-il poursuivi, englobe des zones enclavées qui ne sont pas bien desservies en transport et sont à faible densité de population, pour lesquelles un programme de transport à la demande a été conçu avec les grands taxis, l’idée étant de permettre aux populations, grâce à la technologie, de demander un transporteur de chez eux. Dans ce sens, un projet pilote est déjà à l’étude, a noté le premier vice-président du Conseil de la région.
Pour sa part, le directeur général de l’Agence régionale d’exécution des projets, Amrani Mustapha, a souligné qu’il s’agit d’une étude pionnière au niveau national qui, de par la taille de la région de Casablanca-Settat et le chevauchement de plusieurs acteurs, revêt un caractère particulier. Elle ambitionne, selon lui, de clarifier l’exercice de la compétence de la région en la matière, définir le mode de gouvernance adéquat, coordonner la politique de mobilité en confrontant l’offre et les besoins, diagnostiquer la situation du transport et développer une stratégie de mobilité intrarégionale. L’étude s’inscrit dans le cadre de la stratégie à long terme pour les transports en commun intrarégionaux de la région Casablanca-Settat.
La stratégie repose sur un réseau de transport commun intégré et hiérarchisé des différentes liaisons identifiées, dont notamment les liaisons ferroviaires, des autocars de longues distances, des autocars régionaux, des dessertes de proximité avec les grands taxis. Parmi les principales nouveautés apportées par l’étude figure le transport à la demande qui assure la desserte des zones où la demande est insuffisante pour une exploitation économique des grands taxis.
Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO
