Casablanca : Les raisons de départ d’Averda
La commune de Casablanca et Averda ont décidé de résilier leur contrat à l’amiable. Une décision qui se justifie par la volonté de la commune d’homogénéiser les méthodes de travail et la flotte à Casablanca. Dorénavant, le forfait remplacera le tonnage comme méthode de décharge.
Après la résiliation à l’amiable en septembre 2017, du contrat qui liait la commune de Casablanca à Sita Blanca, c’est au tour du délégataire Averda de subir le même sort, de manière anticipée également. Lundi dernier, un communiqué cosigné par les deux contractants annonce «la conclusion d’un accord amiable mettant fin à leur contrat de collecte des déchets ménagers et de propreté urbaine à Casablanca». Par «à Casablanca», il faut entendre les préfectures de Hay Hassani, Aïn Chock, Aïn Sbaa-Hay Mohammadi et Sidi Bernoussi, représentant les lots dévolus au délégataire jusqu’au 3 mai écoulé, date de conclusion de l’accord survenu au cours de la dernière session ordinaire de la commune. Cette décision a été prise dans le cadre du lancement d’un nouvel appel à concurrence pour la gestion déléguée des services de propreté sur l’ensemble du territoire de la ville de Casablanca. «La résiliation du contrat avec Sita en est pour quelque chose, bien qu’il ne s’agit pas de la même problématique. Nous avons résilié notre contrat avec Averda par souci d’homogénéisation des méthodes de travail et de la flotte. Il est impensable de fournir de nouveaux engins pour quelques arrondissements seulement. La troisième et plus importante raison est la méthode de décharge, qui fixe les modalités de paiement entre les deux contractants. En effet, nous voulons en finir avec le tonnage et mettre en place le forfait, comme cela est de mise dans l’ensemble du territoire national», explique Mohamed Haddadi, adjoint au maire de la ville. Pour quelle raison le choix a-t-il été porté sur le forfait comme méthode de travail, notamment dans le domaine de la collecte des déchets ? «C’est ce à quoi ont abouti les études techniques réalisées dans plusieurs villes du royaume. Cette méthode permet de contrôler les dépenses et éviter les augmentations causées par la méthode de tonnage», ajoute Haddadi. En clair, les sociétés délégataires ne seraient plus payées en fonction du volume des déchets collectés mais plutôt selon un forfait convenu avec les autorités. Ce dernier process ne nécessite pas, de surcroît, la mise en place d’équipements dédiés au pesage des déchets dans les décharges.
Continuité de service
En quelque sorte, la résiliation du contrat avec Averda était une fatalité, le délégataire n’ayant pas été à l’origine de cette résiliation, à l’opposé de Sita qui avait formulé le premier, la demande de rompre à l’amiable le contrat avec la commune de Casablanca. Cette divergence entre les deux «anciens» délégataires n’est pas la seule. En effet, après le départ de Sita, Casa prestations s’est chargée de superviser la gestion de la collecte des déchets dans les arrondissements concernés. Dans le cas d’Averda, l’entreprise continuera à assurer elle-même la collecte dans les quatre arrondissements précités, en attendant l’aboutissement de l’appel d’offres que la commune compte lancer d’ici une semaine. «Dans un souci de continuité de service, les deux parties contractantes ont convenu de continuer à mobiliser tous les moyens humains, matériels et logistiques pour assurer le service durant la période transitoire précédant la mise en œuvre des nouveaux contrats de gestion déléguée sur l’ensemble des préfectures d’arrondissements précitées», lit-on dans le communiqué.