Maroc

Casablanca/anarchie des taxis : Safir met de l’ordre

À l’issue d’une réunion avec les principaux syndicats représentant les taximen, Khalid Safir, wali de la région Casablanca-Settat, a signé un arrêté préfectoral qui organise l’activité des taxis et précise les droits et obligations des professionnels.

Fin de l’anarchie des taxis à Casablanca? En tout cas, le wali de la région Casablanca-Settat est décidé à mettre de l’ordre dans ce secteur qui souffre de plusieurs pratiques illégales. À l’issue d’une réunion élargie à laquelle ont pris part les principaux syndicats représentant les taximen, Khalid Safir a signé un arrêté préfectoral qui organise l’activité des taxis et précise les droits et obligations des conducteurs et des clients avec, en prime, de lourdes sanctions en cas de non respect de ces nouvelles dispositions. «C’est une décision qui va enfin permettre une véritable organisation de cette activité et mettre fin aux abus de certains conducteurs qui ont terni l’image de toute la profession», estime Mohamed Harrak, secrétaire général du Syndicat des chauffeurs des taxis, affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT).

Selon les termes de l’arrêté de Khalid Safir, dont nous détenons une copie, plusieurs points, généralement de discorde entre conducteur et client, sont clarifiés. De prime abord, le taximan n’a pas le droit de refuser de prendre un citoyen sous peine de retrait du permis de confiance pendant trois mois. Mieux encore, le conducteur doit avoir l’accord du client avant de prendre d’autres personnes à bord en cours de route. À cela s’ajoute l’interdiction formelle d’imposer au client l’itinéraire à emprunter.

Par ailleurs, la décision du wali ambitionne aussi de mettre un terme au grand tumulte que connaissent les portes des gares ferroviaires et les pratiques de démarchage des clients qui, non seulement encombrent la circulation, mais donnent aussi une mauvaise image à ces institutions. Ainsi, les taximen sont obligés de transporter les clients en respectant l’ordre de la queue. La décision du wali impose aussi aux taximen le respect de plusieurs consignes: être habillés correctement (exit les shorts et t-shirts!), ne pas manger ou fumer dans le véhicule, ne pas refuser de transporter les personnes à besoins spécifiques… le non-respect de ces obligations est lourdement sanctionné et peut aller jusqu’au retrait définitif du permis de conduire. Reste à savoir comment ce texte sera appliqué sur le terrain, sachant que plusieurs dispositions de l’arrêté de Khalid Safi ne font en réalité que reprendre une grande partie des textes en vigueur.

En tout cas, les professionnels sont divisés quant à l’opportunité d’imposer ce «code de conduite» aux taximen. Et dans un champ syndical éclaté (l’on compte plus de 20 syndicats et associations des taxis), il sera difficile d’obtenir l’adhésion de tout le monde. 


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