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Brexit : Les négociations entamées

Les négociations pour un retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne viennent d’être lancées par Michel Barnier et le Britannique David Davies à Bruxelles. Une première rencontre pour dessiner les modalités du divorce a été tenue, le 19 juin 2017.

C’est parti pour les négociations autour du Brexit. En effet, le ministre britannique chargé du Brexit, David Davies, a officiellement ouvert le lundi 19 juin 2017 formellement avec Bruxelles les négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Des négociations ayant pour but de fixer les termes du divorce entre les deux parties et dessiner les contours de leurs futures relations économiques et politiques. Lors du premier meeting entre les deux parties, le Royaume-Uni a accepté les conditions de l’Union européenne (UE) sur le calendrier des négociations du Brexit en se pliant aux priorités fixées par Bruxelles concernant les droits des citoyens et le règlement financier. Dans un premier temps, quatre séances de négociations sont prévues une fois par mois entre le 17 juillet et le 9 octobre prochains ainsi que des groupes de travail constitués d’experts, qui discuteront des sujets les plus pressants.

Issue incertaine
Près d’un an après le référendum du 23 juin et près de trois mois après le déclenchement par la première ministre britannique Theresa May d’un compte à rebours de deux ans, l’issue de ces discussions n’a jamais paru aussi incertaine. Confrontée aux turbulences politiques qu’elle a provoquées en organisant des élections législatives anticipées qui l’ont privée d’une majorité absolue, Theresa May n’est pas assurée de pouvoir mener à terme ce Brexit qu’elle avait promis de conduire avec fermeté durant sa campagne électorale. «L’objectif des négociations est en premier lieu de dissiper les incertitudes provoquées par le Brexit», a expliqué lundi dernier le négociateur en chef de l’Union européenne, Michel Barnier, qui a dit espérer qu’un calendrier des négociations soit établi dès lundi dernier, rapporte un article de Reuters. Le secrétaire britannique au Brexit, David Davies, a de son côté dit vouloir un partenariat nouveau, étroit et spécial avec l’Union européenne, dont les grandes lignes seront dévoilées lors des négociations sur le Brexit. Les deux hommes se sont entretenus plusieurs heures durant leur première réunion et ont tenu ensuite une conférence de presse pour soulever les points discutés. Les diplomates européens espèrent que cette première réunion, suivie d’un sommet européen tenu le jeudi 22 juin à Bruxelles, permettront d’apaiser un climat alourdi par des échanges musclés. Le ministre des Finances, Philip Hammond, qui avait milité pour le maintien dans l’UE pendant la campagne référendaire, a lors de la semaine écoulée défendu une transition en douceur afin d’éviter que la sortie du marché unique et de l’Union douanière ne s’apparente à un «saut du haut de la falaise», d’après Reuters.

Theresa May fragilisée
Il y a encore quelques semaines, personne n’imaginait que Theresa May puisse se présenter aussi affaiblie devant ses homologues européens. Une crise politique majeure pour la ministre qu’elle a elle-même provoquée en convoquant des élections législatives anticipées, dans lesquelles son parti s’est vu affaibli. Loin de lui apporter le mandat populaire clair que lui promettaient les sondages initiaux, ce scrutin a vu le Parti conservateur perdre sa majorité absolue, le plaçant à la merci d’une alliance avec les extrémistes du Parti unioniste démocratique (DUP) d’Irlande du Nord afin de se maintenir au pouvoir. Au terme d’une campagne unanimement jugée désastreuse, la déconvenue électorale a été telle que la stratégie du «Brexit dur» de Theresa May est publiquement critiquée par certains de ses ministres, parlementaires et alliés au moment d’entamer les négociations, mais c’est surtout dans le flou le plus total que Londres entame ces négociations cruciales pour son avenir. L’autorité de Theresa May, déjà ébranlée par son pari électoral perdu, s’effondre encore plus après sa gestion calamiteuse de l’incendie qui a fait au moins 58 morts dans une tour HLM de Londres la semaine passée.

Stabilité de la devise britannique
Alors que la livre sterling a beaucoup réagi ces dernières semaines aux moindres avancées concernant le Brexit, elle est restée relativement stable durant la semaine du 19 juin. Pourtant, la semaine passée a été marqué par le début des négociations entre l’équipe du négociateur en chef de l’Union européenne Michel Barnier et le gouvernement britannique. Côté indicateurs économiques, sur le premier semestre de cette année, la croissance a augmenté de 0,2%, contre 0,7% au quatrième trimestre de l’année 2016, d’après un article des Échos France. Avec ces chiffres, le Royaume-Uni se place en queue de peloton des pays du G7, à égalité avec l’Italie et derrière la France et l’Allemagne. De son côté, le Fonds monétaire international est plus que confiant puisqu’en avril dernier, il a relevé sa prévision de croissance pour 2017 à 2%. Jusqu’ici, la croissance constituait un des arguments majeurs des ardents défenseurs du Brexit. En 2016, la croissance britannique a en effet progressé de 2%, constituant l’une des meilleures performances des pays riches du globe.  



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