Bitcoin : le Maroc est-il concerné ?
Les cryptomonnaies, notamment le bitcoin, battent des records depuis la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine. Actuellement, le bitcoin approche la barre du million de dirhams. Mais les Marocains s’y intéressent-ils ? Qu’en est-il de la réglementation ? Éléments de réponse…
Le Maroc fait-il partie des pays où l’on s’intéresse aux cryptomonnaies et autres bitcoins ? «Oui, il y a un fort engouement dans le Royaume pour les bitcoins. Le Maroc a toujours été placé parmi les grands pays de cryptomonnaies en Afrique et dans la région MENA», répond Badr Bellaj, expert en blockchain et cryptomonnaie.
Et c’est tout naturellement que cet engouement augmente actuellement, avec l’envolée historique des monnaies. À l’heure où ces lignes étaient écrites, le cours du bitcoin continuait d’atteindre de nouveaux sommets, flirtant avec la ligne du million de dirhams ! Dans le Royaume, les amateurs de cryptomonnaies y voient une occasion en or de continuer à investir dans ces monnaies virtuelles, eux qui ont réussi à placer le Maroc au 27e rang mondial des pays où l’on utilise ces bitcoins et autres cryptomonnaies.
«Le Maroc a reçu environ 12,7 milliards de dollars en cryptomonnaies, ce qui est énorme. C’est l’un des pays les plus actifs dans l’univers des cryptomonnaies», poursuit notre expert.
Et c’est une jeunesse branchée aux high tech et aux IT qui propulse le Royaume dans cet univers de la finance virtuelle mondiale.
3.400 milliards de dollars
Les monnaies virtuelles se sont subitement réveillées de leur sommeil avec le retour au pouvoir aux États-Unis de Donald Trump , lui qui promet de faire de la première puissance économique du monde, «la capitale mondiale» des cryptomonnaies. Une promesse qui a immédiatement redonné de la valeur aux bitcoins, qui sont sur le point d’atteindre la barre les 100.000 dollars pour une seule unité.
D’ailleurs, selon le site spécialisé CoinGecko, le marché des cryptomonnaies atteint désormais 3.400 milliards de dollars, dont la moitié pour le seul bitcoin. Au passage, il faut noter qu’aucun État, ni banque centrale ne détient vraiment ces monnaies. Trump promet d’assouplir la réglementation une fois entré en fonction, à partir du 20 janvier prochain.
D’ailleurs, c’est ce manque de contrôle qui a toujours poussé la plupart des pays du monde à la prudence. C’est notamment le cas au Maroc, où Bank Al-Maghrib réfléchit sur une réglementation des cryptomonnaies depuis un bon moment, mais sans encore passer à l’action. «J’espère qu’avec ces changements attendus du côté des Américains, nous pourrons nous attendre à voir la même chose au Maroc», souhaite Bellaj.
Pour combien de temps ?
Quoiqu’il en soit, on s’achemine vraisemblablement vers une véritable révolution monétaire, si les États-Unis de Trump décident enfin d’accorder une reconnaissance aux monnaies virtuelles. Du coté de l’Union Européenne, on projetait de lancer un euro virtuel vers 2027 ou 2028. Et l’euphorie actuelle risque fort d’accélérer les choses. Mais chez les experts, tous ne semblent pas vraiment emballés par cette explosion subite de la valeur des cryptomonnaies. Certains prédisent déjà que cette nouvelle bulle explosera à nouveau dans un futur proche. En attendant, c’est la ruée mondiale vers la monnaie virtuelle !
Abdellah Benahmed / Les Inspirations ÉCO