Agressions contre les Subsahariens. L’AMDH Nador tire la sonnette d’alarme
Les agressions visant les Subsahariens résidant au Maroc se multiplient. Une action dénoncée par l’Association marocaine des droits humains de la section Nador, après le lynchage à mort de trois migrants hier à Tanger.
La photo d’un Subsaharien, le visage complètement en sang avec des points de suture un peu partout, a fait le tour de Facebook depuis hier, témoignant de la gravité des actes commis par des bandits qui attaquent les migrants à l’arme blanche et volent leur argent et téléphones.
“Ces actes deviennent récurrents à Nador et Tanger. Ces bandits choisissent de s’attaquer aux migrants parce qu’ils ne craignent pas d’être dénoncés, croyant que les Subsahariens en situation illégale ne peuvent aller voir la police par peur d’être refoulés”, explique le président de la section de Nador de l’AMDH, Omar Naji.
3000 tentatives de migration clandestine ont été avortées dans le nord du Maroc en 2019. Ceci-dit, le nombre de Subsahariens qui ont réussi à faire leur entrée dans le pays reste inconnu. Cette résidence sans permission laisse un vide juridique et sécuritaire dont profitent les bandits pour violenter ces migrants.
“Deux Subsahariennes ont été enlevées à Nador et on dû payer 2 500 DH pour être relâchées. Trois Subsahariens ont été sauvagement agressés à Tanger. Nous nous sommes abstenus de poster toutes les photos par peur de choquer le public. Nous responsabilisons les autorités pour ce genre d’acte à répétition dans la région, personne ne devrait avoir peur de dénoncer une violence, peu importe sa situation dans le pays”, dénonce Omar Naji.
Xénophobie, cruauté, violence raciale, les expressions n’ont pas manqué aux internautes pour décrire “cet acte inhumain” mis en avant sur la page Facebook de l’AMDH-Nador. Un appel à la police et aux autorités marocaines a ainsi été lancé par les Marocains pour limiter ce genre d’agressions et protéger les Subsahariens et toute personne vivant dans ce pays.