Maroc

Agadir : les vendeurs ambulants inquiètent

Les vendeurs ambulants mènent la vie dure aux résidents du quartier Es-Salaam, à Agadir, lieu à forte densité commerciale et résidentielle. Toutes les nuits, c’est le même décor kafkaïen qui se répète, notamment aux alentours des résidences Annahda, causant une anarchie au décor de souk improvisé où tout est proposé à la vente.

Occupation illégale de l’espace public, embouteillages, problèmes d’hygiène et de salubrité, nuisances sonores et atteinte à la sécurité des citoyens… Les vendeurs ambulants mènent la vie dure aux résidents du quartier Es-Salaam, à Agadir, lieu à forte densité commerciale et résidentielle.

Toutes les nuits, c’est le même décor kafkaïen qui se répète. Le nombre de marchands ambulants ne cesse d’augmenter à un rythme qui échappe au contrôle des pouvoirs publics. Dès 17 heures ces commerçants commencent à déposer leurs étals devant les portes des immeubles pour se préparer à la forte fréquentation piétonne nocturne, en raison de la présence de plusieurs galeries marchandes, cafés et magasins.

Résultat : des rues entières coupées à la circulation, un décor permanent de souk improvisé où les piétons sont souvent privés de l’accès aux trottoirs, et les automobilistes contraints de changer d’itinéraire. À cela s’ajoute la dégradation de l’environnement en raison des déchets laissés sur place.

Le phénomène de restauration mobile reste préoccupant
Plusieurs interventions ont été effectuées par les autorités compétentes, mais sans endiguer ce phénomène alors que plusieurs réclamations ont été émises par les syndicats de copropriétaires de différentes résidences, notamment celles d’Annahda.

Les plaignants dénoncent de multiples abus de la part des vendeurs ambulants et des propriétaires de food-trucks qui entravent les différentes artères et voies piétonnes de ce quartier pour achalander leurs marchandises. Une situation que ces «occupants» de l’espace public communal ont réussi à imposer quotidiennement depuis plusieurs mois. Le phénomène reste particulièrement préoccupant dans la mesure où beaucoup de ces commerçants ne semblent obéir à aucune norme sanitaire.

Face à cette situation, plusieurs associations de la place appellent à des mesures d’urgence. Pour se rendre compte de l’ampleur du phénomène, il suffit de se rendre, la nuit, dans différents quartiers de la ville. Actuellement, plusieurs citoyens s’interrogent sur le rôle des autorités locales et de la police administrative et communale d’Agadir.

50 MDH pour 11 marchés de proximité
Par ailleurs, il est à noter qu’une enveloppe budgétaire de 50 MDH sera mobilisée dans le cadre d’une convention tripartie portant sur la construction, la réhabilitation et l’aménagement de 11 marchés de proximité dans les différents quartiers de la ville. Et ce, en vertu d’une convention validée, d’une part, par le Conseil communal d’Agadir en octobre 2023 à Agadir, et, d’autre part, par le Conseil régional Souss-Massa en mars 2024 à Inzegane.

Dans ce sens, beaucoup d’espoirs reposent sur le développement de ces structures de proximité inscrites dans le cadre du Plan d’action communal (2022-2027) afin de mettre à la disposition de la population locale des structures de commerce de proximité tout en mettant un terme à l’anarchie du commerce ambulant dans les rues de la ville et la structuration de cette activité.

Actuellement, la société de développement local (SDL) Agadir Souss-Massa Aménagement a déjà lancé les études techniques, le contrôle général et le suivi technique des travaux de réalisation de la première tranche de ces marchés de proximité. La première tranche concerne six marchés, ceux de Hay Mohammadi, Tilila, Al Massira, Hay Al Farah, Hay Assafa ainsi que l’aménagement de Souk Assamak avec la reprise de la façade et l’aménagement intérieur.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO



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