Agadir : La dégradation des sols en débat
C’est aujourd’hui que la ville abritera les travaux de l’atelier national de démarrage officiel du projet d’aide à la décision pour l’intégration et l’extension de la gestion durable des terres.
Déficit pluviométrique, surexploitation des surfaces boisées et érosion des sols…Il va sans dire que les terres arables sont en nette diminution et il est actuellement urgent de trouver un nouveau système de gestion et de gouvernance des sols qui soit en mesure de répondre de manière systématique et intégrée au défi du développement socioéconomique. À cet égard, la ville d’Agadir abritera les travaux de l’atelier national de démarrage officiel du projet d’aide à la décision pour l’intégration et l’extension de la gestion durable des terres. Ce projet est le fruit d’un partenariat international rassemblant la FAO, le panorama mondial des approches et techniques de conservation-Wocast ainsi que le Fonds pour l’environnement mondial (FEM). Quinze pays partenaires sont touchés par la problématique de la dégradation des terres dont le Maroc.
La composante nationale de ce projet est exécutée par le Haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, qui assurent également le cofinancement dudit projet. «D’une durée de 3 ans, ce projet permettra au niveau de la région Souss-Massa de lutter contre la dégradation des terres à travers la promotion d’outils cartographiques et l’évaluation de la dégradation et des pratiques en matière de gestion durable des terres y compris la gestion des bassins versants, la résilience climatique, ainsi que l’élaboration des outils d’aide à la décision», explique Ouchna Rochdi, chef du Centre technique pour le suivi de la désertification à la Direction régionale des eaux et forêts à Agadir.
Dans le détail, le Maroc mettra en œuvre les pratiques de gestion durable des terres (GDT) dans 3 zones de démonstration locales menant à l’adoption et la mise à l’échelle progressive de technologies de GDT à travers le développement d’une stratégie d’intégration et de transposition à grande échelle. Au-delà de la présentation des contours de ce projet, l’atelier permettra de se concerter, avec les parties prenantes sur le plan de travail et l’approche stratégique à suivre.
Les travaux vont inclure également la définition des rôles et responsabilités de l’ensemble des intervenants pour le bon déroulement du projet. Pour rappel, les trois composantes du projet s’articulent autour de la mise à l’échelle et l’intégration de la gestion durable des terres, la gestion des connaissances et le suivi ainsi que l’évaluation. L’atelier englobera également le partage des connaissances et des expériences vécues dans le cadre du projet LADA érigé en Tunisie.