Agadir : Fatim-Zahra Ammor à l’écoute des professionnels du tourisme
L’ensemble des entités représentant le secteur touristique à Agadir ont été accueillis, la semaine dernière, par Fatim-Zahra Ammor en présence du Secrétaire général du ministère. Une journée de travail, suite à cette rencontre, a été programmée pour remonter les propositions et les solutions des professionnels.
Devant le marasme qui persiste dans le secteur touristique, Fatim-Zahra Ammor, ministre du Tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, a été à l’écoute des professionnels du tourisme d’Agadir. Moins d’un mois après l’organisation de la 1ère édition des Journées Agadir Souss-Massa Days, où l’écosystème touristique avait déjà échangé autour de sa situation, l’ensemble des entités professionnels représentant le secteur touristique à la destination Agadir ont été accueillis, mardi 14 décembre, par Fatim-Zahra Ammor en présence du Secrétaire général du ministère du Tourisme, de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire. La délégation d’Agadir Souss-Massa, menée par le Conseil Régional du Tourisme (CRT), était constituée, entre autres, de l’Association des plaisanciers de la Marina Agadir (APPMA Agadir), l’Association régionale des transporteurs touristiques, l’Association des restaurateurs d’Agadir, l’Association des restaurants et cafés de Tawada situés au secteur balnéaire ainsi que l’Association des parcs de loisirs et d’animation touristique.
Une journée de travail pour les propositions
Au cours de cette réunion, Rachid Dahmaz, président du CRT d’Agadir, a présenté la situation de l’activité touristique actuelle, à Agadir, suite à la pandémie de Covid-19 et les difficultés auxquelles sont confrontées les filières et les entreprises touristiques dans ce contexte de crise sanitaire. Faisant part de sa compréhension vis-à-vis des difficultés que traverse le tourisme, Fatim-Zahra Ammor a assuré les professionnels que «son département apportera les solutions nécessaires, pour une relance rapide de l’activité touristique». En attendant, «une journée de travail suite à cette rencontre a été programmée cette semaine avec les présidents de toutes les filières du tourisme afin de transmettre les données demandées, notamment les propositions et solutions émanant des professionnels», indique Asmaa Oubou, directrice du CRT. Il va sans dire que, lors de cette rencontre, Ammor a demandé au président du CRT de lui faire une proposition concrète et succincte pour assister les entreprises touristiques dans le but d’assurer une relance saine. Elle a aussi sollicité des propositions et mesures concrètes chiffrées par filière.
La nécessité d’intégrer la restauration et d’autres filières
Lors de cette réunion, il a été rappelé, par les membres présents, la nécessité d’intégrer la restauration comme étant une filière du tourisme et du contrat programme du tourisme puisque cette activité est sous tutelle du ministère du Tourisme, notamment à travers le classement et l’octroi des autorisations. Il s’agit aussi de solliciter l’intervention du ministère de tutelle pour l’obtention des autorisations afin d’organiser des animations au sein des restaurants. Même son de cloche chez l’Association des quads et écoles de surf qui ont demandé à bénéficier de l’indemnité forfaitaire de la CNSS. Disposant du statut tourisme sous tutelle du ministère du Tourisme, cette filière travaille également et directement avec les agences de voyage et les touristes. De leur côté, les représentants de l’activité des plaisanciers ont présenté leurs doléances, notamment la nécessité d’être reconnus avec leur statut tourisme sous tutelle du ministère du Tourisme et bénéficier de l’indemnité de la CNSS, en plus de la résolution d’un certain nombre de contraintes à régler localement. Dans ce sens, la ministre s’est engagée à solutionner, avec les institutions concernées, l’ensemble des problématiques posées, notamment l’autorisation d’organiser des animations au-delà de 19 heures tout allégeant le cahier des charges. Au cours de cette rencontre, Fatim-Zahra Ammor a affirmé que des mesures de soutien définitives seront déclarées pour les transporteurs et autres, en l’occurrence les crédits à taux préférentiel avec un bon différé en plus du report des traites et la possibilité de procéder à un moratoire avec une prochaine mise en application. Par ailleurs, la ministre a annoncé que l’ouverture des frontières sera, probablement, programmée en janvier en fonction de la situation sanitaire.
2 mesures sur 21 appliquées
Par ailleurs, il est à noter que la CNT avait proposé la mise en place d’un nouveau Pacte public-privé incluant des mesures fortes et responsables. Selon la CNT, ce pacte se veut être une solution de sortie de crise particulièrement avec la reconduction de la suspension des vols et l’apparition du variant Omicron. C’est pourquoi ce nouveau pacte, proposé par le CNT et composé de 10 propositions, devra assurer la sauvegarde des entreprises et éviter la destruction massive des emplois surtout après la fermeture des établissements suite à ce contexte. Il va sans dire que les mesures proposées par le CNT s’inscrivent dans la continuité des dispositions prévues par le contrat programme conclu le 3 août 2020. Il comprenait 21 mesures censées, à la fois, soutenir le secteur durant la crise, le relancer et le transformer durablement. Toutefois, seules deux mesures sur 21 ont été actionnées : l’indemnité forfaitaire de 2.000 DH octroyée aux employés du secteur et les avoirs clients (loi 30-20).
Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO