Les Cahiers des ÉCO

Gouvernance : La SIE sera fixée sur son sort en juin

La question, restée en suspens depuis le Conseil d’administration de la Société d’investissements énergétiques (SIE) du 9 janvier dernier à Rabat, sera définitivement tranchée en juin prochain. Trois scénarii sont déjà sur la table.

Quel positionnement aura la Société d’investissements énergétiques (SIE) après sa sortie du tour de table de l’Agence marocaine de l’énergie durable (MASEN) ? La question, restée en suspens depuis son dernier Conseil d’administration tenu le 9 janvier dernier à Rabat sous la présidence d’Aziz Rebbah, ministre de l’Énergie, des mines et du développement durable, sera définitivement tranchée lors du prochain Conseil d’administration de la SIE prévu en juin prochain. En effet, lors du dernier Conseil d’administration, les actionnaires de la SIE ont confirmé la sortie de la société du capital de MASEN et un comité ad’hoc a été nommé à cet effet. À cette occasion, le président du conseil a clairement signifié aux membres de ce comité, composé du ministère de l’Économie et des finances, du Fonds Hassan II et du ministère de tutelle, de ne pas se brider, d’analyser tous les scénarii possibles pour un nouveau positionnement de la SIE. Depuis, trois scénarii se profilent : l’absorption par Masen, la filialisation sous Masen ou la privatisation.

Le comité devra rendre ses conclusions avant le prochain conseil d’administration. En attendant, des instructions ont été données au directeur général de la SIE de ne plus engager d’actions, tous domaines confondus et de transférer les dossiers d’efficacité énergétique à l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique (AMEE). D’ailleurs, c’est suite à cette décision que les ouvertures des plis de ses deux appels d’offres, lancés en décembre dernier, ont eu lieu en début de semaine à l’AMEE. Pour rappel, ceux-ci portent respectivement sur la rénovation des systèmes d’éclairage, la mise à niveau de l’installation électrique et la fourniture et l’installation de chauffe-eaux solaires dans 90 mosquées de la ville de Rabat ainsi que sur la mise à niveau de l’éclairage et de l’installation électrique de 240 mosquées dans les villes de Kénitra, Témara et Salé. Sinon, comme l’a signalé le directeur général de la SIE, Ahmed Baroudi, lors du dernier conseil d’administration, la SIE a réalisé et engagé plusieurs projets en 2017. Dans l’efficacité énergétique, il s’agit du programme des mosquées vertes, du projet mené avec Maghreb Steel, de l’accompagnement du ministère des Affaires générales et de la gouvernance et de celui de la DGAPR (Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion).

Dans le cadre de l’accompagnement des régions, un grand effort a été engagé avec les régions de Souss-Massa et de Rabat-Salé-Kénitra dans l’éclairage public, la valorisation énergétique des déchets, les développements industriels dans des secteurs nouveaux et de haute technologie ainsi que dans le milieu rural. Dans le secteur de l’industrie, la SIE a également initié plusieurs projets parmi lesquels celui mené avec l’unité industrielle de fabrication de bus électriques de toute dernière génération «Made in Morocco» avec le constructeur chinois Yang Tse, ainsi que celui concernant la production de panneaux solaires photovoltaïques «Made in Morocco» avec un partenaire chinois classé Tiers1 et le groupe Jet Contractor. Des projets de production de sources renouvelables ont aussi été présentés, à l’image de celui de la centrale solaire de Marrakech avec le partenaire Novare Energy, des projets de microcentrales hydrauliques de Sidi Driss et Hassan II avec le partenaire Energie Terre, ou de la centrale solaire Copag- Shems dont le développement a été bouclé à 100% en 2017).


Quel était le positionnement stratégique de la SIE ?

Avant la mise en berne de ses activités, la SIE intervenait dans trois axes stratégiques. D’abord, c’était l’investisseur étatique de référence dans le domaine des énergies de manière générale, et plus particulièrement dans celui des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique. Dans le cadre de sa mission, la SIE agissait ensuite en tant que facilitateur notamment en développant son propre portefeuille de projets dans les différents secteurs énergétiques ciblés avec le concours de partenaires investisseurs, développeurs ou industriels privés. Enfin, la SIE agissait en tant que levier financier en développant l’ingénierie financière nécessaire permettant d’optimiser l’utilisation de son capital à travers la création de véhicules financiers adaptés aux besoins énergétiques prioritaires du Maroc et ouverts aux prises de participations de partenaires nationaux et internationaux, institutionnels et privés. 


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