Relance de l’économie : les 5 axes du gouvernement El Otmani
Le gouvernement oeuvre à la capitalisation des performances de la conjoncture exceptionnelle liée à la Covid-19, à travers le soutien de l’économie nationale, la priorisation des secteurs sociaux et l’accélération de la transformation numérique, a indiqué, mardi à Rabat, le chef du gouvernement, Saâd Eddine El Otmani.
Répondant à une question centrale relative aux « politiques publiques dans les secteurs économiques, sociaux et numérique à la lumière des leçons tirées des répercussions de la crise sanitaire liée à la Covid-19 », lors de la séance mensuelle de la politique générale à la Chambre des conseillers, M. El Otmani a affirmé que le Royaume représente, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, un modèle de lutte contre la pandémie, soit au niveau des mesures préventives mises en place pour limiter la propagation du coronavirus ou des décisions prises pour lutter contre ses répercussions.
Concernant le soutien de l’économie, M. El Otmani a relevé qu’il s’agit d’accélérer, de relancer et de redynamiser l’économie nationale à la lumière des défis et opportunités de cette crise sanitaire, mettant en exergue la vision économique déployée par le gouvernement pour faire face aux répercussions négatives du nouveau coronavirus à court et moyen terme, concrétisée notamment par le projet de loi de finance rectificative et les grande lignes d’un plan de relance économique, alors qu’à long terme, les leçons post-coronavirus seront étroitement liées à l’élaboration du nouveau modèle de développement du Royaume.
Selon lui, cette vision comprend cinq axes principaux liés au renforcement de la résilience de l’économie nationale, à la promotion de la compétitivité et de l’innovation des entreprises nationales ainsi qu’à l’encouragement des investissements, des partenariats publics-privés, de la production nationale et de l’intégration progressive du secteur informel.
Dans ce contexte, le gouvernement œuvre à renforcer les piliers de l’économie nationale et à promouvoir son immunité face aux crises extérieures, notamment à travers la diversification du tissu économique national, la promotion de secteurs prometteurs ou encore l’adaptation de l’économie nationale aux changements induits par la crise, a-t-il noté, ajoutant que le Maroc s’emploie à réviser ses relations économiques avec ses partenaires internationaux en vue de mieux se positionner dans la chaîne de valeur internationale, en encourageant l’investissement et en améliorant son classement Doing Business, en visant la 50-ème place à l’horizon 2021.
Le responsable gouvernemental a également confirmé que le gouvernement a soutenu divers acteurs économiques afin d’adapter leurs capacités de production aux nouveaux besoins nationaux, à la lumière de la crise sanitaire, ainsi que les entreprises œuvrant dans des secteurs vitaux et dont les activités ne se sont pas arrêtées pendant la période de confinement, ajoutant qu’une importance particulière a été accordée à la mise en œuvre du principe de préférence nationale pour les entreprises et produits marocains dans le cadre des marchés publics.
Concernant le tourisme, il a souligné que le gouvernement dispose d’un plan d’action qui a été élaboré de manière participative avec les acteurs concernés, visant à préserver le tissu touristique et l’emploi, à accélérer la phase de reprise des activités touristiques et à mettre en place les fondements de la transformation durable du secteur, sur la base de concertations entre les différents départements ministériels, à travers la mise en œuvre de la feuille de route pour la période 2020-2022.
S’agissant de la réhabilitation et de l’intégration du secteur informel, qui constitue 20% du PIB et offre plus de 2,4 millions d’offres d’emploi, il a indiqué que, l’État a assuré un revenu minimum aux ménages du secteur informel, en plus des travailleurs indépendants dont l’activité économique a cessé.
Quant au volet lié à la promotion des secteurs sociaux, le responsable gouvernemental a indiqué que l’exécutif poursuit ses efforts en faveur de l’appui aux secteurs de l’enseignement et de la santé et de la réforme du système de protection sociale, estimant que les conditions de la crise sanitaire incitent davantage à l’accélération de la mise en œuvre de ce chantier, à travers la réforme du RAMED et l’élargissement de la couverture sanitaire de base, ainsi que du régime de retraite pour couvrir toutes les catégories ciblées en vue d’atteindre un taux de 90% de couverture dans des délais raisonnables.
Pour ce qui est de l’accélération de la transformation digitale, le chef du gouvernement s’est arrêté sur les perspectives de ce chantier à travers cinq orientations essentielles basées sur la consécration du positionnement du Maroc en tant que hub numérique et technologique de référence au niveau de l’Afrique, l’encouragement de la création des emplois en développant les compétences des métiers numériques, la mise en place d’une administration numérique au service des citoyens et des entreprises et la promotion de l’économie compétitive via le développement de la performance que peut réaliser la technologie numérique, entre autres.
Ces orientations seront mis en œuvre à travers 11 programmes nationaux étalés sur trois ans et visant en particulier la réalisation de trois objectifs essentiels, à savoir soutenir la création de plus de 120.000 emplois directs et indirects, attirer plus de 10 milliards de dirhams d’investissements étrangers directs et classer le Maroc au premier rang au niveau régional et africain, a-t-il ajouté.