Politique

Élections: avancée remarquable du RNI, cuisante défaite du PJD

Le Rassemblement national des indépendants (RNI) est arrivé en tête des élections des membres de la Chambre des représentants qui se sont déroulées mercredi, après dépouillement de 96% des bulletins de vote, tandis que le Parti de la justice et du développement (PJD) a dégringolé de manière significative. Après deux mandats consécutifs à la tête du gouvernement et son obtention, lors des élections de 2016, de 125 sièges à la Chambre des représentants, le PJD n’a pu décrocher que douze sièges durant ce rendez-vous électoral, occupant ainsi la huitième place. Il s’agit du résultat le plus faible du PJD après sa première participation aux élections de 1997, au cours desquelles il remporta neuf sièges.

Quant au RNI, il a fait un bond en avant en remportant plus du double des sièges obtenus en 2016 (37 sièges), s’affirmant du coup comme la première force politique. Par ailleurs, et en dépit d’avoir perdu 20 sièges au Parlement, le Parti Authenticité et Modernité (PAM) a réussi à conserver la deuxième place qu’il a obtenue aux élections de 2016, malgré son recul de 102 à 82 sièges. A son tour, le Parti de l’Istiqlal (PI) a réussi à garder la troisième place, avec une progression remarquable du nombre de sièges, confortant de ce fait sa position de concurrent sérieux en obtenant 78 sièges contre 46 en 2016.

Il en va de même pour l’Union socialiste des forces populaires (USFP), qui est parvenu à presque doubler sa part de sièges en obtenant 35 sièges contre 18 en 2016, ce qui lui a permis d’occuper la quatrième place, annonçant ainsi son retour sur le ring politique. Le Mouvement Populaire (MP) a, de son côté, conservé sa cinquième place avec un total de 26 sièges. Pour sa part, le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) a pu gagner deux places par rapport aux élections de 2016 (8è place avec 12 sièges), en se classant sixième avec 20 sièges, tandis que l’Union constitutionnelle (UC) a maintenu sa position initiale en obtenant 18 sièges, contre 19 en 2016.

Ainsi, les résultats de ces élections ont produit une nouvelle carte politique et ont rendu le scénario de formation du gouvernement ouvert à tous les scénarii. Les élections législatives, régionales et communales du 8 septembre se sont déroulées dans des conditions normales et dans le respect des mesures préventives dictées par la pandémie de la Covid-19. Le taux de participation à ces scrutins a atteint 50,35% au niveau national, contre 42% en 2016.



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