Sénégal : 7 chalutiers chinois arrêtés pour pêche illégale
Mieux équipée grâce notamment à l’appui technique marocain, la Marine sénégalaise a mis la main sur 7 navires battant pavillon chinois pour pêche illégale dans les eaux territoriales sénégalaises.
Lors de sa dernière visite de travail et d’amitié au Sénégal, en novembre dernier, SM le roi Mohammed VI avait réceptionné, en compagnie du président Macky Sall 12 embarcations pneumatiques offertes par le Maroc au ministère sénégalais de la Pêche et de l’économie maritime et destinées à la lutte contre la pêche illicite. Ces 12 embarcations pneumatiques de type zodiaques «vont nous permettre d’être beaucoup plus présent au niveau de notre zone économique exclusive avec les patrouilleurs de la marine nationale», se félicitait, à cette occasion, Oumar Guèye, le ministre sénégalais de la Pêche.Visiblement ces équipements ont permis à la marine sénégalaise d’être beaucoup plus efficace. En effet, celle-ci a arrêté, samedi 10 juin, 7 chalutiers chinois, en Casamance, pour pêche illégale dans les eaux sénégalaises.
D’après Karim Moulaye Mara, commandant du groupement naval opérationnel de la Marine sénégalaise les chalutiers chinois naviguaient en groupe et pêchaient sans autorisation dans les eaux territoriales sénégalaises. Les équipages de ces navires disposaient des autorisations, mais qui sont uniquement valables dans les eaux territoriales de la Guinée Bissau. Il faut dire qu’entre la Guinée Bissau et le Sénégal (deux pays frontaliers), il existe une zone d’exploitation commune.
À en croire M. Mara, tout chalutier doté d’une autorisation de l’un de ces deux pays peut pêcher dans cette zone d’exploitation commune sans entrer dans les zones territoriales. Ces chalutiers encourent une forte amende de la part des autorités sénégalaises. L’arrestation des bateaux étrangers dans les eaux sénégalaises pour absence d’autorisation de pêche devient de plus en plus fréquente. En 2016, la marine sénégalaise avait mis la main sur 15 bateaux de pêche illégale. Le Sénégal perd, en moyenne, 150 milliards de FCFA par an à cause de la pêche illicite et du pillage de ses ressources halieutiques par des navires étrangers.