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Royaume-Uni : les finances publiques meilleures que prévu

À quelques mois des élections, la situation des caisses publiques ressort stable. L’emprunt du secteur public a atteint en décembre 7,8 milliards de livres, environ moitié moins qu’un an plus tôt et nettement moins que prévu par l’organisme gouvernemental de prévision budgétaire.

Les finances publiques du Royaume-Uni ont fait mieux que prévu en décembre, une embellie bienvenue pour le gouvernement conservateur, largement distancé dans les sondages à quelques mois d’élections nationales, malgré une dette publique qui reste au plus haut. L’emprunt du secteur public a atteint en décembre 7,8 milliards de livres, environ moitié moins qu’un an plus tôt et nettement moins que prévu par l’organisme gouvernemental de prévision budgétaire (OBR), qui prévoyait 14 milliards de livres, selon des chiffres publiés mardi.

Il s’agit aussi du niveau d’emprunt le plus bas pour un mois de décembre depuis 2019, précise l’Office national des statistiques (ONS). En cumulé depuis le début de l’exercice fiscal en avril, l’emprunt est lui aussi plus faible que prévu. A quelques mois d’élections nationales, dans une économie au bord de la récession qui a connu un petit rebond de l’inflation en décembre (à 4%), ces chiffres «donneront une plus grande marge de manoeuvre» au ministre des Finances Jeremy Hunt «pour des largesses pré-électorales» lors de la présentation du budget en mars, estime Ruth Gregory, de Capital Economics. Les aides liées à la pandémie puis à la crise énergétique dans la foulée de la guerre en Ukraine ont fait bondir l’emprunt public britannique et «il est juste que nous remboursions ces dettes afin que les générations futures n’aient pas à payer la note», a réagi Hunt mardi dans un communiqué, affirmant que l’économie commence désormais «à franchir un cap».

Malgré le rebond de décembre, l’inflation a en effet fortement reculé depuis son pic à quelque 11% sur un an fin 2022, et cela a notamment fait baisser les intérêts payés par le gouvernement britannique, certains bons du gouvernement étant indexés sur un indice des prix de détail. Les intérêts sur la dette du gouvernement central en décembre s’élevaient à 4 milliards de livres en décembre, 14,1 milliards de moins qu’un an plus tôt et là aussi nettement moins que les prévisions, selon l’institut statistique. Mais la dette du secteur public reste élevée dans l’absolu: fin décembre, celle-ci atteignait 2.685,6 milliards de livres, environ 97,7% du Produit intérieur brut (PIB), restant à des niveaux plus vus depuis le début des années 1960.

Sami Nemli Avec Agence / Les Inspirations ÉCO


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