Monde

Retrait des dépôts : l’Autorité bancaire européenne veille au grain

C’est un véritable fléau pour les banques. Les retraits massifs de dépôts représentent un véritable danger mortel pour elles. Des réflexions sont en cours pour mieux prévenir ce risque, devenu très concret avec les faillites bancaires récentes aux États-Unis, a indiqué le directeur exécutif de l’Autorité bancaire européenne (ABE), entendu mercredi par la commission des finances du Sénat français.

«Il y a des questions à se poser sur la vitesse de retrait des dépôts (…), les réflexions ont commencé sur le sujet», a déclaré François-Louis Michaud devant les sénateurs, observant que «nous sommes entrés dans un nouveau monde avec des applications numériques qui permettent aux gens de transférer leurs dépôts beaucoup plus vite qu’avant».

La faillite éclair de la banque américaine Silicon Valley Bank (SVB) en mars, provoquée par des retraits massifs de la part des clients, a remis sur le devant de la scène le phénomène de «bank run», ou panique bancaire. Une banque, malgré la somme phénoménale d’argent qu’elle gère, n’a pas les liquidités nécessaires pour rembourser tous ses clients si ceux-ci décidaient soudainement de retirer tout leur argent. Même si rien ne justifie une panique, il suffit que certaines craintes émergent pour que la machine s’emballe. Les déboires de Credit Suisse, repris en catastrophe par UBS en mars, ont également été accentués par d’importants retraits de fonds dès la fin de l’année dernière.

«Si la confiance disparaît, la fuite des dépôts peut être rapide», a souligné Michaud, ajoutant toutefois qu’il existait des «instruments pour y faire face».

Il est par exemple demandé aux établissements bancaires de conserver un pourcentage minimum d’actifs hautement liquides. La notion de confiance envers les établissements bancaires est par ailleurs une priorité du gendarme des banques françaises, représenté mercredi devant les sénateurs par Evelyne Massé, secrétaire générale adjointe de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Elle a mis en avant la «vigilance» de l’institution sur le sujet. «On est en alerte», en analysant de près «les éventuelles vulnérabilités des uns et des autres», a indiqué Massé.

S.N. avec AFP / Les Inspirations ÉCO


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