Plus de 10.000 migrants expulsés par l’Algérie
Plus de 10.000 migrants subsahariens ont été expulsés du territoire algérien, a affirmé dimanche le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales, Noureddine Bedoui sans préciser la période de cette vague de refoulement.
Dans ce sens, Ahmed Ouyahia, actuel Premier ministre, avait considéré les migrants subsahariens comme source de drogue, de criminalité et de plusieurs autres fléaux.
De leur part, plusieurs ONG, dont Amnesty International et Human Rights Watch (HRW), ont dénoncé un profilage ethnique dans l’expulsion de migrants subsahariens du territoire algérien. «Rien ne justifie de regrouper des gens, en fonction de leur couleur de peau, puis de les déporter en masse», avait déclaré Sarah Leah Whitson, directrice de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à HRW, reprochant aux autorités algériennes de ne pas leur donner la possibilité de contester cette mesure. Elle a également prévenu que «l’autorité dont dispose un État pour contrôler ses frontières n’est pas un blanc-seing pour traiter ces personnes comme des criminels ou leur refuser le droit de séjour au motif de leur ethnicité».
Pour rappel, le ministère des Affaires étrangères avait clairement déclaré que l’État algérien ne veut pas d’immigrés clandestins sur son territoire, d’où justement ces opérations d’expulsion.