Monde

Pétrole : pas de pénurie à l’horizon

Le monde ne manquera pas de pétrole malgré l’isolement de la Russie, estime l’AIE. Alerte, cependant, sur l’été, période marquée par des grands déplacements automobiles en Amérique du Nord et la reprise du trafic aérien.

Avec ou sans la Russie, le monde ne devrait pas manquer de pétrole, à court terme. Tel est le pronostic dressé, jeudi, par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), à propos des retombées éventuelles de l’isolement croissant touchant la Russie. Dans son rapport mensuel sur le pétrole, l’agence estime que la hausse régulière de la production ailleurs qu’en Russie, combinée à un ralentissement de la croissance de la demande, en particulier en Chine, devrait repousser tout déficit aigu de l’offre à court terme.

Malgré les incertitudes actuelles, l’AIE note aussi que la volatilité reste certes importante sur le marché, mais que les cours évoluent dans une fourchette plus resserrée et plus basse de 10 dollars le baril au-dessus des 100 dollars. Pour cette année, donc, l’agence table sur une progression de la demande de l’ordre de 1,8 million de barils par jour (mb/j), pour atteindre 99,4 mb/j au total.

Néanmoins, le rythme de la croissance devrait s’essouffler au cours de l’année, avec le ralentissement de la croissance mondiale, la hausse des prix à la pompe ainsi que le retour des confinements sévères en Chine. Alerte, cependant, sur l’été ! Durant cette période marquée par des grands déplacements automobiles en Amérique du Nord et la reprise du trafic aérien et au cas où les raffineurs n’arrivent pas à tenir le rythme, cela pourrait avoir un impact sur les consommateurs.

Concernant l’offre, l’AIE note un isolement croissant de la Russie après son invasion de l’Ukraine, alors que l’Occident envisage un embargo et que les grandes maisons de courtage se détournent du pétrole russe. «Après un déclin de l’offre de près de 1 mb/j en avril, les pertes pourraient s’accroître jusqu’à près de 3 mb/j au cours de la seconde moitié de l’année», prévoient les auteurs.

Mais l’AIE compte sur la hausse des volumes provenant des États-Unis et de pays du Moyen-Orient pour compenser ces pertes. Elle pense ainsi que la production mondiale hors Russie doit augmenter de 3,1 mb/j entre mai et décembre.

Sami Nemli Avec AFP / Les Inspirations ÉCO


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