La fièvre des harcèlements sexuels touche l’Académie du Prix Nobel
Un nouvel épisode lié à une affaire de harcèlement sexuel éclate. Il touche cette fois-ci la prestigieuse académie suédoise qui décerne le Prix Nobel, de littérature notamment. L’affaire a poussé l’académie à remercier sa secrétaire perpétuelle, Sara Danius, première femme à occuper cette fonction.
L’académie suédoise basée à Stockholm et chargée de l’octroi du Prix Nobel n’échappe pas à la déferlante des affaires de harcèlements sexuels. Le héros de cette affaire est nommé Jean-Claude Arnault, membre de l’académie et mari de Katarina Frostenson, poétesse et membre poussée vers la sortie après l’accusation de son mari qui a nié, par la voix de son avocat, «tout comportement criminel».
Selon le quotidien Dagens Nyheter, elles sont 18 femmes qui ont affirmé avoir subi des violences ou des faits de harcèlement d’un homme d’origine française marié à une académicienne, Katarina Frostenson, en l’occurrence, ce qui a poussé le directeur général de la Fondation Nobel, Lars Heikensten, à s’inquiéter et qualifier la situation de «grave et difficile».
Le journaliste culturel à la radio SR, Mattias Berg, a quant à lui jugé ce fait de «dévastateur pour le Prix Nobel». «Le Prix Nobel de littérature, le plus grand prix littéraire du monde, est décerné par une académie qui a montré tout sauf du jugement et de l’intégrité», a-t-il déclaré pour l’AFP.
Nécessité de modifier les règles
Considérant les 7 membres inactifs et désormais plus membres de ladite académie, il sera impératif de modifier les règles puisque douze élus sont exigés pour choisir un nouveau membre.
N’étant plus que onze membres, il incombera donc au roi, patron de l’académie, d’en modifier les règles.
Cela dit, c’est Anders Olsson, écrivain et professeur de littérature âgé de 69 ans, qui succède provisoirement à Sara Danius, première femme à exercer cette fonction.
Jusqu’à présent, les faits sont encore non classés et rien de tangible n’a été divulgué…
