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Juncker : Le risque d’un Brexit sans accord reste « très réel »

 

Le « risque » d’une sortie du Royaume-Uni de l’UE sans accord « reste très réel », a averti mercredi le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à six semaines de la date prévue du Brexit.

« Ce sera peut être le choix du Royaume-Uni, mais jamais le choix de l’UE », a dit M. Juncker dans l’hémicycle du Parlement européen à Strasbourg, deux jours après une rencontre infructueuse avec le Premier ministre britannique Boris Johnson à Luxembourg.

Qualifiant néanmoins ces entretiens de lundi, auxquels avait participé également le négociateur de l’UE pour le Brexit, Michel Barnier, d' »amicaux » et « constructifs », M. Juncker a affirmé: « il n’est pas sûr que nous réussirons à trouver des solutions, mais nous devons essayer ».

« Il ne s’agit certainement pas de faire semblant de négocier », a prévenu le Français Barnier, une critique voilée qui pourrait viser Boris Johnson, accusé dans son pays de manquer de sérieux dans les négociations.

Dimanche, le Premier ministre britannique avait fait état d' »énormes progrès » alors que selon l’UE, il n’y a toujours pas de propositions concrètes sur la table de la part du Royaume-Uni pour faire avancer les négociations.

Dans « cette extraordinaire et complexe négociation (…) il est de notre responsabilité de poursuivre ce processus avec de la détermination, avec de la sincérité », a ajouté M. Barnier qui s’exprimait juste après Juncker.

La question irlandaise reste le principal point de blocage des discussions. Londres veut la suppression du « backstop » ou filet de sécurité, la clause de sauvegarde prévue pour empêcher le retour d’une frontière physique entre l’Irlande du Nord, province britannique, et la république d’Irlande.

Ce dispositif prévoit de garder le Royaume-Uni dans un « territoire douanier unique » à défaut d’autre solution. Mais jusqu’à présent, Londres n’a pas pas présenté de solutions alternatives satisfaisantes pour les Européens.

« Le nouveau gouvernement britannique (…) a souligné les aspects du filet de sécurité qu’il n’aime pas. Ce n’est pas suffisant pour parvenir à une solution », a constaté  Barnier.

« Nous avons besoin d’une solution juridiquement opérationnelle dans l’accord de retrait qui répond pleinement à chacun des problèmes, aborde chacun des risques », a ajouté le Français.

 


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