Conjoncture : le FMI alerte sur des perspectives économiques mondiales qui s’assombrissent
Face à la guerre en Ukraine et à l’envolée des prix à l’échelle mondiale, le FMI envisage dans les semaines à venir d’abaisser les prévisions de croissance mondiale pour la deuxième fois depuis le début de l’année.
Les ministres des Finances des pays du G20 qui se réunissent vendredi sous le soleil de Bali savent désormais que le ciel sera sombre. Dans une note rédigée à leur attention, la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, n’a guère laissé de doute sur le climat économique mondial : elle va réviser à la baisse dans les jours à venir les prévisions de croissance pour 2022 et 2023.
C’est la deuxième révision en moins de six mois, car les risques anticipés en début d’année se sont concrétisés, déplore Kristalina Georgieva. L’inflation ne cesse d’augmenter, elle dépasse désormais les seuls secteurs de l’alimentation et de l’énergie pour gagner d’autres domaines. Cette inflation qui ne ralentit pas pourrait enflammer les tensions sociales, prévient le FMI.
Une situation qui devrait empirer pour les pays les plus pauvres
L’arme des banques centrales pour contenir l’inflation, à savoir la hausse des taux d’intérêt, a été largement employée: 75 banques centrales dans le monde ont augmenté leurs taux pour une moyenne de 3%. Une douche qui finira par calmer la hausse des prix, mais qui devrait accroître les difficultés des pays pauvres.
Krisatlina Georgieva aurait pu citer Eugène Ioneco – «Caressez un cercle et il deviendra vicieux» –, elle a préféré terminer sa note sur un proverbe balinais en forme d’appel à la solidarité : «Chacun est un frère ou une sœur».
Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ÉCO