Monde

Commerce international d’ivoire : le Zimbabwe cherche des alliés

Le Zimbabwe a invité cette semaine les représentants de quinze pays à une conférence sur le sujet dans la réserve de Hwange. Le pays tente de trouver des alliés pour légaliser le commerce international d’ivoire, interdit depuis plus de 30 ans.

Le Zimbabwe joue le tout pour le tout afin de légaliser le commerce international d’ivoire, interdit depuis plus de 30 ans. Aujourd’hui, le pays, qui abrite un quart des éléphants en Afrique avec une des rares populations du grand mammifère terrestre en hausse dans le monde, tente de trouver des alliés pour concrétiser cette ambition.

Au cours de la semaine, le Zimbabwe a invité cette semaine les représentants de quinze pays à une conférence sur le sujet dans la réserve de Hwange (ouest), la plus grande du pays, située à la frontière avec le Botswana et exemple de réussite en matière de protection des éléphants.

Sur ce site, quelque 50.000 spécimens se partagent 14.600 km2 de végétation. Le parc naturel est très vaste mais de grandes étendues étant nécessaires pour nourrir les pachydermes, la réserve se trouve en surpopulation.

Cette croissance entraîne des incidents de plus en plus fréquents avec les hommes: soixante personnes ont été tuées par des éléphants dans le pays depuis le début de l’année et 72 l’année précédente, selon le gouvernement.  Notons que le pays compte environ 100.000 spécimens, près du double de la capacité de ses parcs, selon les défenseurs de l’environnement.

Par ailleurs, le Zimbabwe voit sa population augmenter de 5% par an. Les pays d’Afrique australe regroupent 70% des éléphants du continent. Le commerce international de l’ivoire est interdit depuis 1989 par la Convention sur le commerce international des espèces de la faune et de la flore sauvages menacées d’extinction (CITES). Des ventes exceptionnelles ont été autorisées en 1999 et 2008.

«Il est difficile de trouver un juste milieu», a déclaré dans un communiqué le ministre du Tourisme et de l’environnement, Mangaliso Ndhlovu. Certaines populations locales se demandent «pourquoi les éléphants sont prioritaires sur leur propre vie».

La semaine dernière, le Zimbabwe a demandé le soutien des pays européens pour la vente de son stock d’une valeur de 600 millions de dollars. Une cinquantaine d’organisations de lutte contre le commerce international de l’ivoire ont signé une déclaration condamnant toute mesure allant à l’encontre de la protection d’une espèce en voie d’extinction dans certaines parties du monde.

Sami Nemli Avec AFP / Les Inspirations ÉCO



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