Canada : le taux d’approbation de Trudeau atteint un plus bas historique
La démission surprise de la vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland, sur fond de désaccord avec Trudeau, a plongé le pays dans l’incertitude politique. Pas moins de deux Canadiens sur cinq (38%) jugent que Trudeau devrait déclencher une élection générale dès son retour de vacances.
Le taux d’approbation du Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a plongé à un plus bas historique de 22%, indique un nouveau sondage. Par ailleurs, 46% des électeurs et 59% des électeurs libéraux estiment que Trudeau devrait se retirer comme chef du Parti libéral du Canada, selon une enquête réalisée par l’institut Angus Reid.
La démission surprise de la vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland, sur fond de désaccord avec Trudeau a plongé le pays dans l’incertitude politique. Pas moins de deux Canadiens sur cinq (38%) jugent que Trudeau devrait déclencher une élection générale dès son retour de vacances.
Le gouvernement minoritaire de Trudeau apparaît plus affaibli que jamais à près de dix mois des élections fédérales. Trudeau, dont la cote de popularité ne cesse de dégringoler dans les sondages, se trouve en mauvaise posture face à la popularité croissante du chef du Parti conservateur Pierre Poilievre. Les libéraux ont perdu récemment le soutien de leur allié de gauche au parlement, à savoir le Nouveau parti démocratique (NPD).
Selon un récent sondage, le Parti conservateur du Canada (opposition) devance largement le Parti libéral du Premier ministre Justin Trudeau dans les intentions de vote. Les conservateurs arrivent en tête avec 43% des intentions de vote, suivis du Parti libéral (21%) et du Nouveau parti démocratique (21%), indique l’enquête menée par Abacus Data. Des élections anticipées pourraient être convoquées si le NPD décide d’appuyer les efforts du Parti conservateur et du Bloc québécois visant à renverser le gouvernement.
Depuis le départ de Freeland, la liste des députés libéraux qui réclament publiquement le départ de Justin Trudeau ne cesse de s’allonger. Tout récemment, le caucus libéral des provinces de l’Atlantique a demandé à son tour la démission de Trudeau en tant que chef du Parti libéral.
Le président du regroupement, le député Kody Blois, a envoyé une lettre au Premier ministre l’informant que les élus des provinces de l’Atlantique souhaitaient le voir partir.
«Les discussions (…) ont été axées sur la nécessité de ta démission en tant que chef du Parti libéral afin de rapidement mettre en place un processus visant à te remplacer», souligne la lettre publiée sur les réseaux sociaux dimanche dernier par Blois, qui est président du caucus libéral des provinces de l’Atlantique et député de Kings–Hants en Nouvelle-Écosse.
«Nos collègues ont exprimé ce matin leur profonde affection à votre endroit, leur fierté pour notre travail en tant qu’équipe libérale, mais aussi leur profonde inquiétude quant au fait que, sans changement de direction, ces progrès seront perdus sous un gouvernement dirigé par Pierre Poilievre», affirme Blois.
Sami Nemli avec agences / Les Inspirations ÉCO