Algérie : Un 5e mandat pour Bouteflika ?
Le mystère plane et reste entier quant à la candidature à l’élection présidentielle d’avril 2019 d’Abdelaziz Bouteflika.
Un 5e mandat présidentiel pour Abdelaziz Bouteflika ? C’est là toute la question qui se pose aujourd’hui. Alors que les apparitions publiques du président algérien sont devenues très rares, les appels du camp présidentiel pour une nouvelle candidature se multiplient depuis avril, écrivait hier l’AFP.
D’ailleurs hier, lors du Forum des chefs d’entreprise (FCE), considéré comme la plus importante organisation patronale algérienne et connu pour être très proche du pouvoir, un appel a été lancé au président algérien pour rempiler pour un 5e mandat à la tête du pays en avril prochain, lors de l’élection présidentielle. Cette nouvelle candidature vient alimenter encore une fois de nouvelles spéculations dans le pays au sujet de ce président au pouvoir depuis 1999 «et détenteur du record de longévité à la tête de l’Algérie», rapporte la même source.
Sauf qu’après son AVC de 2013, Bouteflika, âgé aujourd’hui de 81 ans, n’apparaît presque plus publiquement puisque affaibli par la maladie. En effet, les séquelles de cet accident ont affecté son élocution et sa motricité. D’ailleurs fin août, le président a subi des «contrôles médicaux périodiques» en Suisse.
Un mandat attendu dans le pays
Pour l’instant, l’homme «n’a pas fait part de ses intentions» quant à cette question mais «le Forum des chefs d’entreprise (FCE) appelle avec sincérité, respect et déférence notre président à poursuivre son œuvre en se présentant à l’élection présidentielle de 2019», indique l’organisation patronale algérienne dans un communiqué publié à l’issue de son Conseil exécutif tenu mercredi.
Après son parti, le Front de libération nationale (FLN, ex-parti unique), et son principal allié, le Rassemblement national démocratique (RND), les islamistes du Rassemblement de l’espoir de l’Algérie (TAJ), autres alliés, ou la centrale syndicale UGTA, l’ancien syndicat unique, ont plaidé en ce sens.
Quant à l’opposition, elle est «pour l’heure peu audible». S’il est candidat, même diminué, la victoire ne devrait pas lui échapper. Pour rappel, celui qui est considéré comme l’artisan de la réconciliation nationale post-guerre civile (1992-2002), a été réélu avec plus de 81% des voix au 1er tour en 2014. Cependant, son 4e mandat (2014-2019) a été marqué par des difficultés économiques et sociales notamment liées à la chute des prix du pétrole, dont l’Algérie tire 60% de ses recettes budgétaires.