Culture

Rencontre avec Docteur Alil & Mister Vardar

Alil Vardar
Auteur de théâtre et acteur

La Rédaction des inspirations ÉCO vous apporte un vent de légèreté et vous parle de théâtre et plus précisément de la 11e édition des Théâtrales de Casablanca. Initiées par Mehdi Laraki, les Théâtrales sont donc de retour, et, pour notre plus grand bonheur, l’auteur de théâtre et acteur Alil Vardar joue sa nouvelle pièce «Docteur Alil & Mister Vardar», ce vendredi au Studio des Arts vivants de Casablanca. Nous sommes allés à la rencontre de ce passionné qui, comme il le dit si bien, «ne triche pas devant son public» et n’en a pas fini de nous faire rire aux éclats. 

Est-ce que vous pouvez nous pitcher un peu la pièce de théâtre «Docteur Alil et Mister Vardar» ?


La pièce de théâtre «Le Docteur Alil et Mister Vardar» est une inspiration du film de Jerry Lewis qui s’appelait «Docteur Jerry et Mister love», qui est lui-même largement inspiré de «Docteur Jeckyll et Mister Hyde». Dans cette pièce, l’idée est de jouer sur la transformation physique des personnages.

Vous savez, j’ai grandi avec Jerry Lewis à la télévision, c’est un grand humoriste auquel j’ai voulu rendre hommage. «Le Docteur Alil et Mister Vardar» est donc une pièce qui traite de la perception des genres en fonction du physique que l’on a, puisque le personnage principal pendant le spectacle aura deux physiques, l’un où il est très laid et l’autre où il sera plus mis à son avantage.

S’attaquer à un monument tel que Jerry Lewis reste néanmoins une grosse prise de risque… Vous est-il arrivé de vous demander ce que Jerry Lewis aurait pensé de la pièce «Docteur Alil et Mister Vardar» ?


Je me suis souvent posé la question de savoir que si Jerry Lewis était dans la salle est ce que ça lui aurait plus. Evidemment, je n’aurais jamais la réponse.

Mais tout ce que je sais c’est que j’ai beaucoup de retours de personnes qui donnent leurs avis et s’expriment via les réseaux sociaux, les sites de billetterie et sur internet en général, et à ma grande surprise beaucoup d’entre eux trouvent que la pièce est très fidèle à l’esprit de Jerry Lewis. Beaucoup d’entre eux disent que ce dernier aurait apprécié la pièce. Pour ma part, je reste convaincu que les personnes qui aimaient Jerry Lewis aimeront la pièce.

Cette pièce de théâtre parle aussi du monde de l’entreprise…

Effectivement, cette pièce parle des problèmes en entreprise mais j’ai surtout souligné le problème de harcèlement sexuel et moral que peuvent vivre des femmes ou tout simplement des subordonnés au travail. En effet, dans ma pièce, un de mes personnages, Monsieur Guidon, est très désagréable avec tout le monde. Et, à travers ce personnage, je voulais montrer à quel point cela peut être difficile d’avoir affaire à une personne qui a un peu de pouvoir dans l’entreprise mais qui se croit tout permis. Cette pièce ne parle pas du burnout, mais de la hiérarchisation en entreprise.

Avez-vous su adapter certains passages de la pièce au public marocain ? Et, sur scène, vous arrive-t-il encore de faire de l’improvisation ?

Cela fait 15 ans que je joue au Maroc. Et parfois il m’arrive d’adapter certaines petites choses mais in fine je pense que les Marocains ont une certaine ouverture d’esprit et d’humour qui est totale. (Rire). En revanche, je me permets toujours quelques petites improvisations parce que je pense que le public aime ça et c’est une façon pour moi de montrer que je sais où je suis et j’essaie de faire un petit clin d’oeil aux Casaouis quand je suis à Casablanca.

Comment avez-vous accepté de participer aux Théâtrales de Casablanca ?

Mehdi Laraki, qui fait un travail formidable, est un ami de longue date, c’est presque devenu une relation familiale. Alors lorsque ce dernier me demande de venir à Casablanca, je n’hésite pas une seconde et puis c’est aussi pour moi l’occasion de le retrouver et de passer un bon moment. Mais c’est surtout pour moi l’occasion de recroiser mon public casaoui pour lequel j’ai une affection particulière.

On vous connaît pour votre pièce «Le clan des divorcés» mais aussi «Un week-end tranquille», pour ne citer que celles-ci. Quelle est la recette de votre réussite ?

C’est une question un peu difficile. Si je connaissais la recette de la réussite je n’aurais fait que des succès… Malheureusement, je ne la connais pas étant donné que j’ai connu des échecs et, grâce à Dieu, personne n’en a eu vent. Mais je pense que chaque fois que j’écris une nouvelle pièce, je suis plein de doutes et à chaque fois j’espère que cela va être un succès.

Tout ce que je peux vous dire c’est que lorsqu’on écrit ou l’on joue et que l’on y met du cœur, du travail, de la détermination en général cela fonctionne. Pour ma part je pense que la recette réside aussi dans le fait de ne pas tricher avec le public sur scène. J’y mets mon âme, j’y mets mon cœur et c’est sans doute un des ingrédients de la réussite.

Éliane Lafarge / Les Inspirations ÉCO


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