Papicha. Un film courageux sur les “années noires” en Algérie
Le film «Papicha» de l’Algérienne Mounia Meddour fait son entrée au Ciné Atlas le 6 novembre, sortie nationale du film au Maroc. Une avant-première est prévue le 5 novembre pour découvrir, en exclusivité, le vent de liberté d’une réalisatrice à fleur de peau.
Après avoir été présenté à «Un certain regard» à Cannes et après avoir raflé plusieurs prix au Festival d’Angoulême, «Papicha» tentera de séduire le public marocain. Porté par des actrices incroyables à l’image de Lyna Khoudri, Shirine Boutella et Amira Hilda Douaouda, le film de Mounia Meddour raconte l’Algérie des années 90 où le rêve est difficile mais pas impossible. Nedjma, une star avant l’heure, a un rêve à réaliser et elle défiera les tabous, la société, les mentalités pour le réaliser. Elle qui s’éclipse de la cité universitaire pour vendre ses créations aux filles bourgeoises appelées «Papichas», la jeune créatrice de 18 ans va organiser un défilé de mode envers et contre tous. Le film plonge dans Alger des années 90.
Nedjma,18 ans, étudiante habitant la cité universitaire, rêve de devenir styliste. À la nuit tombée, elle se faufile à travers les mailles du grillage de la cité avec ses meilleures amies pour rejoindre la boîte de nuit où elle vend ses créations aux «papichas», jolies jeunes filles algéroises. La situation politique et sociale du pays ne cesse de se dégrader. Refusant cette fatalité, Nedjma décide de se battre pour sa liberté en organisant un défilé de mode, bravant ainsi tous les interdits. Une fresque sociale courageuse et audacieuse où les femmes sont les principales concernées et surtout celles qui portent le film.
À 41 ans, Mounia Meddour réalise son premier long métrage et il est réussi. À 18 ans, elle quitte son Algérie natale pour la France car son père, réalisateur aussi, est menacé par les Islamistes. Aujourd’hui, «Papicha» est censuré en Algérie. Il est reçu aux Oscars. Hauts les cœurs !q