Culture

La Main de Leila. L’amour et l’Algérie au Studio des Arts Vivants !

La Main de Leïla est une pièce de théâtre française, créée en 2014, coécrite par Aïda Asgharzadeh et Kamel Isker. L’histoire se passe en 1987 à Sidi Farès, un petit village proche d’Alger. Sidi Fares n’existe pas, mais on y reconnaît bien la vie quotidienne de cette époque. C’est le règne de la débrouille et des bonheurs malgré tout. Samir tient un cinéma un peu secret. On voit dans son garage des films qui ne sortent pas en Algérie. «Un dinar la place et bienvenue au Haram Cinéma, le cinéma le plus illégal de toute l’Algérie !» Ici, il y a deux règles à respecter :l’identité de Samir doit rester secrète et les femmes sont interdites. Sauf qu’un jour, Leïla, la fille du puissant colonel Bensaada, se glisse dans le public et découvre la mythique histoire du film Casablanca. Une histoire d’amour se lie. Qui aura bien du mal à s’épanouir…

Pourtant, un an plus tard, Samir et Leïla s’aiment d’un amour inconditionnel mais interdit… Ils rêvent à un avenir commun tandis que derrière eux, se trame l’ombre d’octobre 88. «On rit beaucoup, on est ému. On s’enchante des trouvailles de mise en scène, de la vivacité des changements de lieu, de l’imagination des artistes. Azize Kabouche, Aïda Asgharzadeh, Kamel Isker nous émeuvent et nous enchantent !», précisent les critiques qui encensent la pièce.

Conte cinéphile
L’affiche en dit long, elle rappelle Casablanca, le film mythique de Micheal Curtiz. «La Main de Leïla est une très jolie pièce jouée avec le cœur, une belle histoire d’amour qui prend des allures de conte oriental sur fond d’histoire d’Algérie». Le rythme et la fraîcheur de la pièce, aussi pointue que précise, laisse le spectateur en haleine. «Kamel et moi nous sommes rencontrés en 2009. Ce qui ressort avant tout de notre amitié, c’est le rire. Une aisance totale. Cette alchimie vient de nos origines (Algérie pour Kamel, l’Iran pour moi) : des pays solaires, généreux, poétiques, meurtris, réprimés, pillés qui ont la même devise : «Rire toujours». C’est cela qu’on a voulu raconter dans «La Main de Leïla», à travers une histoire d’amour», confie la co- auteure de l’œuvre, Aïda Asgharzadeh, que l’on a découverte avec «Les Vibrants» et qui signe une pièce à mi-chemin entre Roméo & Juliette et West Side Story. «Les deux amants se retrouvent la nuit, sur la terrasse de Leïla, quand tout le village s’est endormi. La terrasse est un lieu important du paysage algérien: elle surplombe le foyer, on y fait à manger, étend le linge, joue au foot, mais étrangement à l’écart, elle permet le secret. À partir de là, Régis a tout mis en œuvre (décor, lumières, musique, costumes) pour donner cette impression de joyeux bordel propre à l’Algérie.

À partir de quatre cordes à linges et trois poignées de bus, le spectateur croit voir des milliers d’accessoires et rencontrer plein de personnages. Pourtant, nous ne sommes que trois comédiens !», raconte celle qui a écrit cette histoire aussi passionnante qu’audacieuse. Une œuvre à découvrir au Studio des Arts Vivants de Casablanca le 13 mars, histoire de vérifier ce que Fellag disait : «Chez nous en Algérie, une fois qu’on a touché le fond, on creuse encore».


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