Culture

La Fondation Attijariwafa bank rend hommage au grand artiste Mohamed Melehi

Dans le cadre du cycle « Echanger pour mieux comprendre », la Fondation Attijariwafa bank a organisé une conférence en ligne à la mémoire de Feu Mohamed Melehi et en hommage à son œuvre. Figure de proue de l’art contemporain marocain, le peintre est décédé mercredi 28 octobre à Paris des suites du Covid-19.

Placée sous le thème « L’héritage de Melehi dans l’art contemporain au Maroc », cette conférence animée par des spécialistes de renom est une occasion de revenir sur l’histoire de la peinture contemporaine au Maroc et de rappeler le rôle des pionniers, avant d’évoquer les nouvelles tendances émanant d’une nouvelle génération d’artistes tout aussi visionnaires.

La conférence est introduite, en exclusivité depuis Rome, par Toni Maraini, historienne de l’art spécialiste de la culture du Maghreb. Très attachée au Maroc, Toni Maraini évoque en texte et en images, l’œuvre de Mohamed Melehi sous la métaphore d’un arbre aux profondes racines.

Pourquoi cette conférence ? En réponse, Ghitha Triki, responsable du Pôle Art & Culture de la Fondation Attijariwafa bank, est revenue sur la présence fondatrice de Melehi dans la collection du Groupe et sur la vulgarisation de l’art à laquelle s’attelle la Fondation depuis de nombreuses années.

La rencontre a connu un autre temps fort, avec la projection de témoignages d’artistes et de personnalités ayant côtoyé feu Melehi. L’artiste Malika Agueznay, l’une des doyennes de l’art au Maroc et élève de feu Melehi à l’Ecole de Casablanca au milieu des années 1960, reviendra sur ces années fondatrices d’une véritable modernité picturale au Maroc et unique dans le paysage mondial de l’art.

Le panel qui a réuni Mohamed Rachdi, M’barek Bouhchichi, Mohssine Harraki sous la modération de Syham Weigant a abordé les grands mouvements artistiques depuis l’Indépendance du Maroc et le rôle de la diaspora, ainsi que la transmission, la diffusion et l’enseignement de l’art contemporain au Maroc.

Melehi était un des artistes les plus emblématiques de la collection du groupe Attijariwafa bank avec une représentation conséquente d’œuvres majeures ayant façonné le regard des visiteurs de la banque. Ses ondes aux couleurs du spectre, familières sont immédiatement reconnaissables par toutes et tous. Son œuvre est unanimement reconnue pour avoir durablement ouvert une voie médiane entre les formes vernaculaires, l’art africano-berbère et l’abstraction géométrique. C’est encore grâce à Melehi que ces artistes de talent se réunit réunissent aujourd’hui pour échanger, débattre, apprendre, et partager.

À travers cette conférence-débat, la Fondation Attijariwafa bank démontre, une fois de plus, sa volonté de promouvoir la culture et l’art dans toutes ses dimensions, dans notre pays et en particulier auprès de notre jeunesse.

BIO EXPRESS

Témoignages exclusifs :

Toni Maraini « En souvenir de Mohamed Melehi. La mémoire est un arbre aux racines profondes »

Toni Maraini est poète, écrivain et historienne de l’art. Spécialisée en littérature maghrébine, elle publie dans les principaux journaux italiens. Elle participe à de nombreuses conférences sur les cultures de la Méditerranée, accordant une attention particulière au statut des femmes. Elle a vécu au Maroc de 1964 à 1986.

Malika Agueznay « Il était une fois l’École de Casablanca »

Née en 1938 à Marrakech, Malika Agueznay étudie à l’École des Beaux-arts de Casablanca de 1966 à 1970, prenant part à l’aventure des peintres du Groupe de Casablanca. Elle débute dans la gravure en 1978 au Moussem d’Asilah. Elle vit et travaille à Casablanca.

Intervenants :

Ghitha Triki « La place de Melehi dans la banque »

Diplômée en management culturel, Ghitha Triki est responsable du Pôle Art et Culture de la Fondation Attijariwafa bank où elle a en charge depuis 25 ans la conservation et la valorisation de la collection ainsi que la programmation artistique de l’espace d’art Actua.

Syham Weigant « De l’art contemporain au Maroc. Méthodes et Pratiques »

Syham Weigant est diplômée en Arts appliqués et en Sciences politiques. Après un parcours cosmopolite entre institutions culturelles et maisons d’édition, elle se consacre à l’écriture et à la recherche. Elle écrit pour le magazine Diptyk de 2008 à 2017. Elle dirige la programmation de la Galerie 38 depuis janvier 2020.

Mohamed Rachdi « Qu’en est-il de l’impact de la double réalité de l’immigration et de la mondialisation sur les pratiques artistiques contemporaines au Maroc ? »

Mohamed Rachdi est né en 1964 à Goulmima dans le Sud du Maroc. Artiste, critique d’art et commissaire d’expositions, il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’art contemporain et de nombreux articles d’essai dans des magazines, revues scientifiques et ouvrages collectifs, ainsi que des préfaces de catalogues.

M’barek Bouhchichi « Enseigner l’art en tant qu’artiste »

M’barek Bouhchichi est né en 1975 à Akka. Titulaire d’un baccalauréat en Arts plastiques, il enseigne l’art depuis le milieu des années 1990 à Tiznit et aujourd’hui à Tahanaout où il vit.

Mohssin Harraki « De l’absence au manque ! Y a-t-il une rencontre possible avec le vide à partir des mots ? »

Artiste né en 1981 à Asilah, Mohssin Harraki est diplômé de l’Institut National des Beaux-arts de Tétouan, de l’École Supérieure d’Art de Toulon et de l’École Supérieure d’Art de Dijon. Il vit et travaille à Paris et au Maroc.


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