Hassan Kouhen expose à Almazar Art

La galerie Almazar Art Gallery de Marrakech propose une exposition des œuvres récentes de l’artiste-peintre Hassan Kouhen. Une exposition à mi-chemin entre la figuration et l’abstraction, avec une gestuelle hautement symbolique où la vie est toujours présente.
Furtive, incisive et juste, la touche de Hassan Kouhen embarque tout de suite le spectateur dans l’univers pictographique d’un plasticien qui donne libre cours à sa sensibilité. Le tout, dans un rendu visuel où la vie est toujours présente. Avec pour passion la peinture et pour devise la créativité, le plasticien natif de Fès a vécu plus d’une trentaine d’années en Amérique du Nord, essentiellement en Californie. Lauréat de l’École des Beaux-Arts de Vancouver (Canada), sa peinture oscille entre figuration et abstraction et opère à partir d’une gamme chromatique vive et ensoleillée. «On peut y voir les signes d’une double allégeance: à la fois à la terre natale (Maroc) et au pays d’accueil (États-Unis, en Californie plus précisément). Kouhen a beaucoup exposé (l’Espagne, les États-Unis, le Maroc, le Canada où son travail encore balbutiant a pourtant été apprécié et salué dès 1979). Les oeuvres sur papier qu’il s’est ingénié à élaborer laissent émerger des figures d’une frêle douceur qui rappellent l’iconographie nippone», précise le communiqué de presse envoyé pour annoncer l’événement.
Cette aventure avec la peinture, Hassan Kouhen la partage un peu partout depuis plus de quarante ans, aux États-Unis, au Maroc et au quatre coins du monde, à travers plusieurs expositions et rencontres d’art. Aujourd’hui, la galerie Almazar Art de Marrakech, fête les quarante ans de peinture de cet artiste. «Ce natif de Fès en 1955, qui vit et travaille à Lake Forest, en Californie (aux États-Unis), dévoile ses œuvres récentes savamment travaillées, inspirées de fragments et de symbolisme, plus gestuelles et moins formelles. Il nous révèle ainsi une palette diversifiée avec des pictographies finement tracées, productions plus libres reposant sur l’emploi de signes, de symboles, de motifs géométriques riches en termes de plasticité et de picturalité. Et une synthèse d’expressions aussi proches que lointaines. De quoi ravir les amateurs français d’art contemporain marocain, évidemment. D’autant plus qu’il s’agit d’un artiste charismatique, une figure éprise d’art et de liberté. Et la fantaisie qui caractérise sa liberté d’expression demeure quasiment lyrique. Son œuvre révèle une audace picturale et une intensité stylistique originale». C’est ce que pense aussi l’écrivain, chroniqueur et journaliste Omar Salim. Pour lui, Hassan Kouhen fait partie de ces artistes qui ne cessent de se raréfier, celle des artistes peintres poètes. Chaque coin de ses toiles, grandes ou petites, cache un poème ou ne serait-ce qu’un vers. «Homme affable et avenant, bien né et bien éduqué, il se meut en société comme un poisson dans l’eau, mais sa peinture dégage autre chose: l’indicible, l’ineffable. Les non-dits d’un être tourmenté par une passion incommensurable qui, paradoxalement, ne le consume point mais le rend chaque jour plus perspicace et plus précis». Une exposition à découvrir actuellement à Marrakech…