Culture

Grâce à la pub, Google amortit aisément l’amende de l’UE

La Publicité sauve Google de l’impact d’une amende s’élevant à 4,34 milliards d’euros, infligée récemment par l’UE à la maison mère de Google, Alphabet, à cause du monopole de son système d’exploitation Android.

L’utilisation par 85% des smartphones, du «système Android Google»  a valu une amende importante de 4.34 milliards d’euros à Google. Cependant, cette somme record n’impacte en rien la maison mère de Google, Alphabet, car sauvée par la Publicité. En langue des chiffres, le bénéfice net a reculé de 9,3%, à 3,2 milliards de dollars au deuxième trimestre dont le géant d’Internet va faire appel. «Nous cherchons à trouver une solution qui préserve de gros avantages pour les utilisateurs d’Android», a déclaré lundi le patron de Google, Sundar Pichai, lors d’une conférence téléphonique avec les analystes.

Google continue de tabler sur la pub malgré de nouvelles règles en matière de protection des données privées en Europe. Le chiffre d’affaires trimestriel a bondi de 25,5%, à 32,66 milliards, principalement grâce à une flambée de 24% des recettes publicitaires. Celles-ci s’élèvent à 28,08 milliards de dollars.
«Nous avons enregistré une nouvelle performance trimestrielle très solide», s’est félicitée la directrice financière, Ruth Porat. «Nos investissements procurent de bonnes expériences aux utilisateurs, conduisent à de solides résultats pour les annonceurs et de nouvelles opportunités d’affaires pour Google et Alphabet», a-t-elle poursuivi.

Le titre bondissait de 3,6%, à 1.254,12 dollars, un plus haut historique, dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance à Wall Street. 
Autre preuve de la bonne gestion de Google figurent les coûts d’acquisition des recettes publicitaires (Traffic acquisition costs (TAC)), élément très scruté par les marchés parce qu’ils déterminent les marges. Ces derniers ont encore augmenté pour atteindre 6,42 milliards de dollars ; quoique ne représentant que 23% des recettes publicitaires de Google, contre 22% au deuxième trimestre 2017 et 23,6% au premier trimestre de l’année en cours.

Les pouvoirs publics pour plus de fermeté

Outre les coûts et les enquêtes antitrust, Google fait face à des risques nés de la détermination des pouvoirs publics d’encadrer davantage l’utilisation des données personnelles. Les mesures prises de part et d’autre dans ce cadre sont susceptibles de freiner sa croissance ainsi que celle de son rival Facebook, le modèle économique des deux groupes étant fondé sur les données de leurs utilisateurs qui leur permettent de cibler très finement les publicités.

Le Règlement européen sur la protection des données (RGPD), en vigueur depuis le 25 mai, les oblige à obtenir l’aval des internautes pour collecter leurs données et leur envoyer des publicités ciblées. «Il est encore un peu trop tôt pour mesurer l’impact de ce gros changement, car c’est aussi un grand bouleversement pour nos partenaires», a confié Sundar Pichai. Le RGDP pourrait toutefois contribuer à renforcer le duopole Google-Facebook dans la pub sur internet.


– Les TAC sont les sommes reversées par Google à des tiers pour s’assurer par exemple qu’il est le moteur de recherche par défaut des appareils ou systèmes d’exploitation.

– Le duopole Google-Facebook représente en termes de publicité sur Internet plus de 56% du marché, selon le cabinet eMarketer. Un taux dont avertissent certains experts.


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