Forum des Droits Humains : Maroc, Espagne, Portugal, une histoire et un avenir communs
Rendez-vous incontournable lors du Festival Gnaoua et Musiques du monde, le Forum des Droits humains a organisé pour sa 11e édition une série de débats autour de la thématique «Maroc, Espagne, Portugal : une histoire qui a de l’avenir». Professeurs, écrivains, diplomates et intellectuels ont permis d’enrichir le débat sur l’avenir et le destin commun entre les trois pays organisateurs de la Coupe du monde 2030.
Organisé sur deux jours, les vendredi 28 et samedi 29 juin, en partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), le Forum des Droits humains s’est érigé tel un pilier du festival Gnaoua. «Créé aux lendemains de 2011, alors que la région vivait un grand mouvement de revendications et que soufflait un immense vent de liberté», ce forum se veut être «un espace qui articule problématiques d’actualité et approche multidisciplinaire, liberté de ton et sérénité des échanges», indique Driss El Yazami, président du CCME, prononçant un discours devant une salle comble.
Impliquer les sociétés
Dans son discours empreint de profondeur et de réflexion, mettant en lumière les enjeux cruciaux de la coopération culturelle et les défis inhérents à l’organisation conjointe de la Coupe du Monde 2030 par le Maroc, l’Espagne et le Portugal, le président du CCME a souligné l’importance d’unir les efforts transnationaux et a présenté cet événement sportif comme une formidable opportunité pour renforcer les liens historiques et culturels entre ces nations. L’accent a également été mis sur la nécessité de maintenir un engagement constant de toutes les parties prenantes.
«Il reste maintenant à maintenir le rythme et à impliquer largement les sociétés», a-t-il affirmé, évoquant les «relations politiques et économiques fortes et stables, mais traversées de crises» et la nécessité de renforcer les initiatives de dialogue et de solidarité. Enfin, il a insisté sur l’importance de déconstruire les stéréotypes et de promouvoir une meilleure compréhension mutuelle.
«L’essentiel du travail à mener est de déminer les représentations négatives et les préjugés qui existent de part et d’autre et de multiplier les espaces de connaissance mutuelle, de dialogue et de solidarité», affirme le président du CCME, notant que la réussite de ce défi collectif repose sur l’engagement des divers acteurs culturels, politiques et économiques.
«L’histoire entre le Maroc, le Portugal et l’Espagne a de l’avenir, parce que nous partageons une histoire commune très profonde, marquée par la coopération, de bons moments, mais en même temps des moments de crise», confie Driss El Yazami, dans une déclaration à ce journal.
D’ailleurs, «aujourd’hui encore des petits moments de crise caractérisent nos rapports», poursuit-il, insistant sur le fait «d’accompagner l’effort énorme réalisé par les gouvernements, les fédérations sportives, la société civile, les syndicats, intellectuels et les partis politiques».
La culture au service de la paix
Au cours des deux jours de débats, des figures éminentes de la scène culturelle et politique ont abordé une gamme de sujets allant des migrations aux arts, en passant par les sports et les histoires partagées des diasporas. Des personnalités, telles que la réalisatrice Farida Belyazid, l’écrivaine hispano-marocaine Muriel Nives, le Marocain Mohamed El Morabet ainsi que l’ancienne ambassadrice du Maroc au Pérou, en Bolivie et au Panama, Oumama Aouad Lahrech, ont enrichi ces discussions de leurs perspectives diversifiées et profondes. La 11e édition de ce forum a démontré une fois de plus que la culture peut véritablement servir de pont pour la paix et la coopération entre les nations, tout en soulignant l’importance cruciale du dialogue et de la solidarité pour surmonter les défis communs.
Faiza Rhoul / Les Inspirations ÉCO