Claude Senouf rend hommage à Arnold Schönberg

Du 24 avril au 10 mai, le Musée Sidi Mohamed Ben Abdellah à Essaouira abrite une exposition de l’artiste peintre Claude Senouf sous le thème : «L’aube transfigurée». Cette exposition est un hommage posthume au compositeur, peintre et théoricien autrichien Arnold Schönberg.
Hommage au beau pour le garder en mémoire ! C’est ce que propose le peintre Claude Senouf avec «L’aube transfigurée» qui revient sur l’héritage artistique du compositeur, peintre et théoricien autrichien Arnold Schönberg. «La perfection dans la peinture est la toile blanche. Celui qui y laisse son empreinte s’y mesure. Soit qu’ils se conjuguent à l’unisson soit qu’ils se livrent à la confrontation, le regard de l’autre se chargera de déterminer la ligne de démarcation, mais comme nous faisons aussi partie de cet univers, on se mesure finalement à soi-même. Par conséquent, le vécu pourrait primer sur tous les autres paramètres de toute construction. La création renvoie à l’Oedipe et elle constitue elle-même un sur-Oedipe. Dans le silence bruissant de la nature ou dans le fracas tonitruant de la ville. Il s’agit donc d’un rapport à l’autre sublime et une tentative inconsciente ou consciente de substitution globale à la séduction. Mille rêves et mille transgressions !», explique Claude Senouf qui expose son travail du 24 avril au 10 mai au Musée Sidi Mohamed Ben Abdellah à Essaouira.
Dans les œuvres qu’il présente, le peintre souligne une sorte d’affinité spirituelle profonde avec son vécu comme une approche symbolique inédite qui rend un hommage sans cesse vivant au savoir-faire moderne préoccupé par la volonté minimaliste d’exprimer le maximum par le minimum et de mettre en valeur la profondeur du lieu d’appartenance. Un travail qui part d’une réelle volonté de réaliser un programme idéologique, en même temps qu’esthétique, de réhabilitation des notions d’identification et de reconnaissance. «La rencontre des monothéismes n’a pas réussi à effacer les traces de cultes plus anciens. Claude Senouf voulait retrouver par une sorte de dérive maîtrisée un monde de totems surdéterminé par l’effort de l’imaginaire et habité de fantasmes originaires. Le bonheur quotidien du culte de la mer et de la terre rouge qui ressurgissent constamment pour rappeler par une sorte de fièvre soudaine explosant au milieu de plages de calme une hâte d’exister par laquelle la modernité vient séjourner au milieu de la tradition», affirmait à ce propos le philosophe et le sociologue français George Lapassade, décédé en 2008.
Il s’agit donc de la part de Claude Senouf, d’une sorte de quête intérieure en vue d’allier les sentiers nouveaux du volume et l’éclat-jaillissement d’une palette si riche. «Cette logique esthétique transpose une âme d’artiste raffinée et emplie de verdure pour une envolée dans les cieux de l’imaginaire».