Culture

Bab L’Bluz. Tourbillon de douceur hippie châabi

Le groupe Bab L’Bluz vient de sortir un nouveau single «Ila Mata» (Jusqu’à quand ?). Un véritable hymne à la paix psychédélique qui replonge dans les années hippies. Un morceau envoûtant sublimé par la voix de la musicienne Yousra Mansour.

Avec l’amour du guembri, les vieilles âmes qui ont su traverser le temps et la musique, les membres du groupe Bab L’Bluz ont su ouvrir les portes du blues. Avec un son et des looks résolument 70’s, leur musique est un mélange des traditions et de rythmes plus actuels (Hassani, Blues, Gnawa, Funk, Chaa3bi) et un voyage dans le passé plutôt futuriste. Couleurs, détente et sérénité se dégagent de leur univers et ce n’est pas le dernier single, de sortie ce 7 mai, qui dira le contraire. «Ila Mata» est une sorte d’hypnose musicale où l’on se sort indemne, même guéris. «Chanté en arabe classique, porté par des boucles de tabla indien et nourri du ressac des vagues de l’océan Atlantique dans le port d’Essaouira, Ila Mata est un salaam (salut) sonore, un geste de respect et de paix adressé en direction des frères et des soeurs de toutes origines».

Des racines et des ailes
Créé à Marrakech en 2018, Bab L’Bluz est né du rêve de mettre en avant le guembri sur la scène musicale internationale en confirmant que cet instrument né en Afrique est à l’origine du Blues. «Bien que la pratique du guembri soit traditionnellement réservée aux maa3lems, maîtres de cérémonie gnaouis, Bab L’Bluz a su élaborer une identité musicale originale. Le groupe est formé de musiciens qui, comme les Gnaouis, ont voyagé tout en installant un état d’esprit et un style résolument modernes, ouverts sur les musiques du monde», confient les membres du groupe composé de Yousra Mansour au chant à la awisha et aux percussions, Brice Bottin au guembri, chœurs et percussions, Hafid Zouaoui à la batterie, au Pad et aux chœurs et Jérôme Bartolome à la flûte, aux percussions et aux chœurs. Un groupe harmonieux qui s’est également inspiré de la musique Hasanniya ou de la musique maure traditionnelle, présente en Mauritanie et dans quelques pays voisins, notamment le sud du Maroc. «Elle se caractérise spécialement par sa poésie connue sous le nom de Tebraa où les femmes chantent pour leurs amants des poèmes d’amour, leur interprétant ainsi le blues mauritanien appelé a tarab al hassani. Entre Gnawa, Rock, Funk et Blues, Bab L’Bluz a rassemblé ces styles venant de différents continents afin de créer un point de rencontre s’engageant ainsi à chanter pour la paix, l’égalité et l’amour dans tous les coins du monde». Le groupe franco-marocain créé en 2018 et qui n’est pas passé inaperçu à la dernière édition de Visa for Music est né de la rencontre en 2017 entre la chanteuse et guitariste marocaine Yousra Mansour et le guitariste et producteur Français Brice Bottin qui travaille avec des musiciens marocains depuis déjà plusieurs années .Tout deux sont passionnés de musique gnawa et décident d’apprendre ensemble le guembri. Mi 2017, ils composent à deux ce qui sera le 1er album de Bab L’ Bluz, un répertoire inédit de 10 titres de musiques puissantes et actuelles, tout en respectant l’univers analogique des 60’s & 70’s. Ils veulent mixer leurs influences savoureusement et ne veulent pas être étiquetés comme un groupe de world mais comme un groupe de rock psychédélique marocain. Fin 2018, ils sont rejoints par les amis de longues dates et musiciens lyonnais Jérôme Bartolome et Hafid Zouaoui où ils feront leur premier concert en live sur Radio Nova. En 2019, ils se produisent en Suisse, Allemagne, au Maroc et en France. Ils enregistrent leur premier album prévu pour l’été 2020. En attendant un aperçu savoureux avec leur premier single «Ila Mata»…



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