Arts plastiques : L’exil sur toiles
Josep Pedro Ginestar exposera ses œuvres à l’Institut Cervantes de Casablanca le 22 septembre. Un travail qui s’articule autour de l’exil.
Il avait déjà exposé à Rabat, il revient aujourd’hui à Casablanca à l’Institut Cervantès. Le projet de Josep Pedro Ginestar est une réflexion sur l’exil avec des installations qui respirent cette triste réalité. «Exils», dirigé par Nadia Sabri, professeur-chercheur universitaire, est un travail né d’une exposition de cinq artistes invités à produire des œuvres sur l’exil en tant qu’élan fondateur de la pensée et de l’action humaines.
L’exposition a été présentée à la Galerie Bab Rouah de Rabat au mois de mars dernier. L’exil, pour l’artiste, revêt plusieurs significations liées à son parcours de vie: l’exil de sa région de Valence, qui a vu les deux tiers de la population contrainte de partir en 1609. L’exil symbolique des mystiques qui transmettent leur «pays de lumière» au monde matériel dans lequel nous vivons. Aussi, le mot «Exils» éveille en l’artiste la confusion de ne plus savoir à quelle «patrie» il appartient: l’Occident où il est né ou le monde arabo-musulman vis-à-vis duquel il a toujours eu un fort sentiment d’appartenance. Les pièces qu’il présente dans le cadre de l’exposition Exils sont une réflexion sur le sujet.
Le vernissage aura lieu le jeudi 22 septembre à l’Institut Cervantes de Casablanca et sera précédé par une conférence donnée par la chercheuse Vanessa Paloma intitulée «Maison mère, foyer et tradition dans les exils des juifs marocains», durant laquelle elle traitera de l’importance des maisons, et de ceux qui restent dans les lieux desquels les autres se sont exilés. Vanessa Paloma parlera également des espaces, des traditions qui les habitent et des personnes qui les font vivre pour ceux qui sont partis, chose qui fait partie intégrante de l’histoire des Séfarades du Maroc. L’exposition restera ouverte au public jusqu’au 9 octobre.
