Éco-Business

Traitement des déchets : Une deuxième ligne de tri pour Pizzorno

Depuis 2007, le centre de tri et de valorisation a permis le traitement de 850.000 tonnes de déchets par an au bénéfice de 13 communes de Rabat, Salé et Témara. Des coopératives voient le jour, adossées à ce nouveau métier de tri.

C’est, hier jeudi 27 octobre, dans la localité d’Oum Azza, à Ain Aouda (région de Rabat), qu’un deuxième centre de tri des déchets a été inauguré par Pizzorno Environnement. Célébrant son 20e anniversaire au Maroc, la société de traitement des déchets se distingue par l’utilisation des technologies répondant aux standards mondiaux en la matière. L’ouverture du premier centre de tri en 2007 a permis de fermer la décharge d’Akreuch, de Salé et de Aïn Atik. Une prouesse dans la mesure où cela a permis de passer d’une gestion anarchique de décharges sauvages à une gestion rationnelle, moderne et créatrice de valeur ajoutée et de main-d’œuvre. Aujourd’hui, la capacité de production du site qui s’étend sur 110 hectares est de 850.000 tonnes de déchets par an provenant de 13 communes. Il emploie in situ, 165 personnes de manière directe et 200 indirectement, à travers des coopératives.

L’objectif est de passer d’une valorisation de 25 à 50%, dans un avenir proche. Selon Said Zniber, DG de Pizzorno, c’est une grande fierté qu’à l’heure de la COP22, l’on puisse doter le Maroc d’un centre de tri et de valorisation unique au Maghreb. Frédéric Balse, directeur international de Pizzorno, a souligné que plus de 220 MDH ont été investis dans la construction d’alvéoles de stockage, d’installation de traitement des effluents, de lignes de tri et de 3 quais de transfert à Salé, Rabat et Témera. Reconnu par la Banque mondiale et la Fondation Suisse Maroc pour le développement durable, le site ne tardera pas à faire des émules. Le responsable a d’ailleurs annoncé la signature d’un accord de coopération avec le groupe LafargeHolcim.

Justement, le centre de tri produit 90.000 tonnes de déchets utilisés en combustible par les cimentiers. C’est ce qu’on appelle les combustibles solides de récupération (CSR) qui ne tardera pas non plus à générer une filière à part entière dans le pays. À l’autre bout de la chaîne, des coopératives adossées au travail de tri voient le jour avec le soutien de Pizzorno. C’est le cas de la coopérative Attawafouk, considérée comme une success story transformant des éboueurs solitaires en travailleurs organisés, avec des revenus et une situation sociale. Pour Yassine Mazzout, son président, cette collaboration avec Pizzorno a transformé le quotidien de dizaines d’éboueurs qui  travaillent aujourd’hui au sein d’une structure organisée.   


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