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Tomates : Tuta Absoluta menace la production

Au-delà des contraintes qui ont marqué cette campagne d’exportation, notamment le retard de son démarrage et la congestion au niveau du port d’Agadir, c’est la mineuse de la tomate, appelée communément Tuta Absoluta, qui constitue cette année un réel danger susceptible d’affecter la production au niveau de la région Souss-Massa.

La menace de la mineuse de la tomate, appelé communément Tuta Absoluta, est en pleine recrudescence au niveau du périmètre agricole Souss-Massa. Contrairement à la saison écoulée où la pression de ce ravageur avait été limitée grâce à la lutte intégrée de la part des agriculteurs, durant cette campagne, les professionnels ont omis le traitement de cet insecte qui nécessite la combinaison de plusieurs mesures. «La mineuse de la tomate constitue cette année un réel danger pour les agriculteurs de la région surtout sur le plan technique», prévient Lhoucine Aderdour, président de la Fédération interprofessionnelle de production et d’exportation des fruits et légumes (FIFEL). Durant la culture de la campagne actuelle, les professionnels ont déjà remarqué dans les serres, la présence d’adultes (éléments de reconnaissance) parmi ces ravageurs, laquelle présence, qui n’est pas freinée par la chaleur contrairement à celle de la mouche blanche, est un vecteur parasite. «Actuellement, les producteurs cherchent des traitements afin de lutter contre la Tuta Absoluta, qui affectera d’une façon directe la production cette année, surtout après la hausse des températures», explique Souleimani Saâd, secrétaire général de l’Association marocaine des producteurs exportateurs de fruits et légumes (APEFEL).

Dans les milieux professionnels, on parle déjà de serres attaquées par cet insecte qui se développe principalement sur la tomate, mais qui peut également attaquer la pomme de terre, l’aubergine ou encore le poivron. En attendant des mesures de lutte contre ce ravageur qualifié de bête noire chez les professionnels, l’actuelle campagne agricole de courgettes de plein champ a été également attaquée par le virus New Delhi, qui est occasionné par un géminivirus proche du Tomato Yellow Leaf Curl Virus (TYLCV). Aujourd’hui, les professionnels ont lutté contre ce virus pour qu’il n’affecte pas le concombre et les cornichons lesquels appartiennent à la même famille. Par ailleurs, l’actuelle campagne d’exportation a enregistré un retard de 15 à 20 jours.

Parmi les explications avancées par les professionnels figure les hautes températures (dépassant les 45°C) qui ont entraîné une perte presque généralisée au niveau des deux premiers bouquets des plantations entre le 20 juillet et le 10 août. Ce n’est pas tout : dans les pépinières, les plantations coïncidant avec la période allant du 25 juillet à début août ont accusé des pertes partielles (jusqu’à 10%) en raison des arrêts de germination ou de l’échec du greffage. En chiffes, les quantités de primeurs exportées vers l’étranger ont affiché une diminution de 18%, du 1er septembre 2016 au 8 novembre 2016 en comparaison avec la même période de la campagne précédente. 


Un ravageur très difficile à contrôler
Depuis son apparition au Maroc surtout dans la région du Souss-Massa-Drâa, la mineuse de la tomate occasionne des dégâts dans les cultures, principalement de la tomate. Pour la combattre, l’efficacité des contrôles chimiques est limitée en raison de la capacité rapide de développement de cet insecte. L’utilisation de facteurs biologiques est encore largement en cours d’élaboration et n’est pas prête à lutter efficacement contre ce ravageur de manière rentable.


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