Taux directeur : le scénario de stabilité maintenu au second semestre
Selon les dernières prévisions d’Attijari Global Research (AGR), le taux directeur de Bank Al-Maghrib (BAM) resterait stable à 1,5% courant le second semestre de cette année.
Attijari Global Research (AGR), prévoit une stabilité du taux directeur de Bank Al-Maghrib pour le second semestre de l’année en cours. «Tenant compte des conditions de liquidité du marché monétaire, de l’évolution des coûts de refinancement de l’économie ainsi que des perspectives d’évolution des crédits bancaires à court terme (CT), nous maintenons notre scénario de stabilité du taux directeur à 1,5% courant le second semestre 2021», indique ainsi AGR dans son rapport semestriel sur le marché des taux.
Notant que cet indicateur est en étroite liaison avec l’évolution des maturités courtes de la courbe des taux, la même source, explique que «les facteurs fondamentaux qui justifient ce scénario nous semblent toujours d’actualité». Ainsi, le scénario de stabilité des taux d’AGR, repose sur un contexte inflationniste globalement maîtrisable.
L’inflation décortiquée
Par ailleurs, AGR relève quatre constats concernant l’inflation. Le premier indique que les banques centrales à l’image de la Réserve fédérale américaine et de la Banque centrale européenne s’accordent sur le caractère temporaire des tensions inflationnistes récentes. En effet, celles-ci ne présenteraient pas une véritable source d’inquiétude aux yeux de ces institutions. Dans ces conditions, les banques centrales à l’international laissent entendre le maintien de leurs politiques monétaires accommodantes en 2021E. Le second constat d’AGR repose sur le fait que d’après BAM, l’inflation s’établirait autour de 1,0% en 2021E contre 0,7% en 2020. Celle-ci évoluerait à 1,4% à compter de 2022E.
À l’origine de cette situation, la hausse des prix des matières premières, en l’occurrence ceux du pétrole et des huiles brutes. S’agissant du troisième constat, les analystes soulignent que la maîtrise des prix de la composante alimentaire, sous l’effet d’une bonne campagne agricole conjuguée à une reprise sans grande pression de la demande intérieure, permettraient de contenir l’indice des prix au Maroc à des niveaux modérés. Enfin, le quatrième constat, écarte le scénario d’une forte dégradation de la situation sanitaire au 2e semestre, les analystes affirment qu’«après avoir surpassé le pic de contamination en août 2021 et tenant compte du rythme d’évolution de la campagne de vaccination au Maroc, nous demeurons confiants quant à un retour progressif à la normale des différents secteurs d’activité touchés par cette crise sanitaire».
Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO