Éco-Business

Sonasid boucle le semestre sous le signe du repli

Amin Abrak, président-directeur général de Sonasid

L’entreprise spécialisée en sidérurgie marque un net repli de ses agrégats financiers à l’issue du premier semestre de l’année en cours. Son résultat net ressort déficitaire à moins de 44 MDH alors qu’il atteignait les 41,8 millions, une année auparavant.

Le spécialiste de la sidérurgie, Sonasid, boucle le premier semestre de l’année 2016 dans le rouge. En effet, après avoir précédemment annoncé un profit warning, Sonasid fait ressortir un bilan financier en net repli. Ainsi, les chiffres arrêtés à fin juin dégagent un chiffre d’affaires en régression, passant en une année de 2,12 MMDH à près d’1,56 MMDH au premier semestre de l’année. Cette baisse est expliquée par l’affaiblissement des expéditions et du prix de vente moyen. Impacté par la baisse de son chiffre d’affaires et la constatation d’une provision sur stocks, son EBIDTA se contracte à 19,7 MDH contre 123 MDH une année plus tôt. De même, son résultat d’exploitation s’est situé en retrait à -40 MDH contre 45 MDH. Au final, son résultat net ressort largement déficitaire à moins de 44 MDH au moment où il atteignait près de 41,8 MDH à la même période l’année passée. Commentant cette contre-performance, lors d’une conférence de presse tenue hier à Casablanca, le management a souligné que «les résultats financiers ont été affectés par un marché national en surcapacité, dans un contexte de faible croissance de la demande et une forte volatilité des prix de la ferraille et de la billette». Sonasid déclare subir les aléas du marché, liés entre autres à «une dégradation des prix sur le marché international, qui ont conduit à un important mouvement de déstockage à fin juin 2016», comme l’a indiqué Amin Abrak, président-directeur général de Sonasid.

Forte concurrence
La situation du marché de la sidérurgie demeure actuellement fort concurrentielle. La sidérurgie étant un secteur mondialisé, se doit constamment de relever les défis de la surcapacité de production. En effet, les entreprises chinoises spécialisées dans la sidérurgie exportent massivement vers l’étranger, dont le Maroc, et représentent donc une forte concurrence pour les entreprises marocaines évoluant dans le secteur, dont Sonasid. Notons que les entreprises chinoises spécialisées en sidérurgie bénéficient de subventions de la part du gouvernement chinois, ce qui rend ces entreprises là, pour la majorité intégrées, assez compétitives. Pour Sonasid, le besoin est aujourd’hui celui de la protection «sur les produits finis, et surtout sur les billettes que la Chine commence massivement à exporter», a souligné Abdelillah Fadili, directeur financier de Sonasid.

Sonasid rassure
En dépit des aléas du marché et de la conjoncture qui plombe le secteur, Sonasid déclare avoir maintenu sa position de leader sur le marché national des produits longs. Cette performance repose, selon l’entreprise, sur l’amélioration de sa compétitivité. L’entreprise s’appuie également sur la maîtrise des coûts à travers la réduction significative des coûts de production de l’aciérie et de ses deux laminoirs. L’entreprise a fait part de son souhait d’utiliser l’énergie éolienne et d’autres énergies à faible frais, en vue de baisser les coûts d’exploitation. Par ailleurs, s’agissant des conditions de marché, Sonasid affirme qu’elles demeurent très concurrentielles et que la reprise au Maroc dépendra du marché international. Dans ce contexte, «Sonasid doit continuer à développer son offre de produits et services et ses actions de rationalisation des coûts pour retrouver une rentabilité durable», selon Amin Abrak. 


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