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Sommet africain de l’action : 50 pays du continent s’unissent pour le climat

Le premier Sommet africain de l’action, tenu en marge de la COP22 à l’initiative du Maroc, a débouché sur une Déclaration commune de 50 pays africains pour relever les défis du changement climatique.

C’est un pas de géant que l’Afrique vient de franchir! Mercredi 16 novembre à Marrakech, une cinquantaine de pays du continent ont répondu à l’appel du roi Mohammed VI pour le premier Sommet africain de l’action. Cet important rendez-vous qui a mobilisé plusieurs chefs d’État du continent, vise à unifier la voix de l’Afrique afin d’apporter des réponses concrètes au phénomène du changement climatique. Il s’est tenu dans le cadre de la COP22, organisée du 7 au 18 novembre.   Lors de ce sommet, la France, les États-Unis, la Chine, le Japon, l’Inde ont été de la partie, ainsi que le Conseil de coopération du Golfe (CCG), l’Union européenne, l’ONU, de même que la Banque mondiale et la Banque africaine de développement.

Engagement marocain
Dans son discours d’ouverture, le roi Mohammed VI a réaffirmé la ferme volonté du Maroc et son engagement à partager son expérience avec le reste du continent, mais aussi à être le porte-parole de l’Afrique sur le plan international. «Je voudrais vous assurer que mon pays entreprendra toutes les actions nécessaires, et ne ménagera aucun effort, afin de faire entendre la voix de l’Afrique, dans les négociations formelles, ainsi que dans la mise en œuvre de l’Agenda global pour l’action climatique», a assuré le souverain en conclusion de son allocution. Cette proposition a été bien accueillie par les chefs d’État présents, qui ont tour à tour pris la parole pour saluer les avancées du royaume dans plusieurs domaines ces dernières années, et formulé leur volonté de profiter de l’expérience marocaine. Le président la République du Congo, Denis Sassou Nguessou, a ainsi mis en avant l’initiative d’un Fonds bleu en faveur des 11 pays du bassin du fleuve du Congo. Pour sa part, le chef d’État du Niger, Mahamadou Issoufou a fait un plaidoyer en faveur du lac Tchad : «J’en appelle à Sa Majesté le roi du Maroc pour que les pays africains puissent bénéficier de la riche expérience marocaine, notamment les pays riverains du lac Tchad».

Efforts africains
En dehors de ces attentes exprimées par certains dirigeants africains, d’autres présidents ont mis en avant les efforts de leurs pays dans le renforcement des énergies renouvelables. C’est le cas du président sénégalais, Macky Sall, qui a fait savoir que le Sénégal s’est lancé dans l’objectif de porter à 30% la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique. «Nous attendons de nos partenaires qu’ils nous soutiennent pour le progrès des énergies renouvelables dans nos pays», a déclaré le président Sall, qui a assuré la conduite des débats à la demande du roi Mohammed VI. À la suite des interventions des présidents africains, la Déclaration de Marrakech de ce premier Sommet africain a été adoptée et lue devant les partenaires internationaux, en présence du président français François Hollande et du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon.


Ban Ki-Moon
SG de l’ONU

J’exhorte tous les pays africains qui n’ont pas encore ratifié l’Accord de Paris à le faire. Je lance un appel aux partenaires du Sud et du Nord à intensifier les investissements et à saisir les opportunités qu’offre l’Afrique».

Paul Kagamé
Président du Rwanda

Il est important de renforcer la résilience africaine afin d’améliorer notre situation économique et les conditions de vie de nos populations. Je salue le leadership de Sa Majesté le roi Mohammed VI».

François Hollande
Président de la République française

Ce sommet nous fournit l’occasion de poser les bases du Plan. La France a dégagé 2 milliards de dollars pour des projets dans plusieurs pays africains. Nous avons identifié 240 projets en Afrique pour agir. Les promesses sur le climat doivent être respectées».


Feuille de route africaine pour l’environnement
La déclaration adoptée à Marrakech par les chefs d’État africains approuve les initiatives lancées récemment en faveur du climat. Parmi elle, l’initiative lancée par le Maroc pour l’Adaptation de l’agriculture africaine (Triple A). De même, les pays du continent s’engagent à soutenir l’Initiative africaine pour l’adaptation (IAA), l’initiative de la Grande muraille verte pour le Sahara et le Sahel (GMVSS), l’initiative pour la Sécurité, la stabilité et la soutenabilité africaine (SSS), l’initiative pour la Résilience rurale (R4) et celle pour les forêts dans la région Méditerranée et du Sahel (AFMS). En plus, les présidents africains ont décidé d’y inclure l’initiative pour un Fonds bleu, en faveur des pays du bassin du Congo. Sur un autre volet, notamment énergétique, plusieurs actions seront également menées. Concrètement, les efforts africains autour du climat concerneront davantage ces initiatives à travers la coopération, la négociation et la mobilisation de financements. La Déclaration de Marrakech sera discutée au niveau de l’Union africaine.


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