Éco-Business

Sociétés cotées : 230 MMDH de chiffre d’affaires en 2016

Upline livre les conclusions de ses observations des activités des sociétés cotées au terme de l’année 2016. Il en ressort un chiffre d’affaires agrégé de 229,9 MMDH, une masse bénéficiaire de 12,7% et une hausse de 3,3% de la masse des dividendes.

Les sociétés marocaines cotées à la Bourse de Casablanca tirent leur épingle du jeu. L’année 2016, qui s’est caractérisé par une morosité manifeste, avec un des taux de croissance les plus bas de ces 15 dernières années, a tout de même été témoin d’une performance résiliente de la part des entreprises financières et non financières cotées, avec des prouesses financières et commerciales inédites. Ainsi, le chiffre d’affaires agrégé affiche une croissance inespérée de 4,7% à 229,9 milliards de DH. La masse bénéficiaire est, elle, en amélioration de 12,7% à 28,6 milliards.

Dans le détail, la bonne tenue des activités des sociétés non financières s’est traduite, au terme de l’exercice passé, par un chiffre d’affaires consolidé de 157, 281 MMDH, soit une amélioration de +4,1%.

Pour sa part, la capacité bénéficiaire part du groupe se sont inscrites en hausse de 19,9% à 16,348 MMDH, principalement imputable à la performance constante du secteur de l’immobilier. Par ailleurs, le rapport d’Upline fait ressortir une performance moins stable des sociétés financières qui, bien que solides face à une conjoncture peu propice à la croissance, ont vu leur rentabilité plombée par le coût du risque et, pour les compagnies d’assurances, un résultat non technique qui a négativement impacté la rentabilité. Cela dit, pour les deux familles d’entreprises cotées, il a été noté une hausse de la masse de dividendes distribués de 3,3% à 20,9 MMDH, pour un payout de 72,6% (alors qu’il était de 83,5% en 2015).

Également, l’évolution de la situation bilancielle des sociétés non financières cotées fait figure d’une atténuation de 8,3% du déficit de trésorerie au terme de l’exercice 2016 à 8,98 MMDH. Une situation qui fait suite à un allègement du BFR (-3,656 MMDH à 29,920 MMDH) dans une proportion plus importante que celle du FR (-2,84 MMDH à 20,937 MMDH) comparativement à fin 2015.

Tendance au désendettement
Les conclusions de l’analyse de ces résultats, faite par Upline, indique que, par secteurs, les banques ont affiché une reprise de l’activité de crédits (+4,4% Vs +2,8% en 2015), les SFS comptent une hausse notable des crédits nets (+1,6%) proportionnelle à celle des dettes de refinancement (+1,4%), tandis que les sociétés d’assurances ont connu une augmentation des placements affectés (+5,1%) moins importante que celle des engagements techniques (+6%), engendrant une baisse du taux de couverture (105,5% Vs 106,4%). Il a également été relevé une tendance au désendettement des sociétés étudiées, avec une baise de l’endettement net issue de la diminution des dettes à long terme des suites du contexte économique peu favorable à l’investissement, ainsi qu’une baisse de dettes nettes à court terme, rendant compte d’une maîtrise de plus en plus ferme en termes d’optimisation du BFR.

Plus généralement, les analystes d’Upline avancent que 49 sociétés cotées, sur les 72 ayant publié leurs résultats financiers, affichent des revenus en amélioration. En poussant plus loin l’analyse comparative au sein de ce même groupe, et en retirant de l’appréciation les 10 cotations les plus forts, la cote demeure positive avec les 39 restantes à +0,49%. Upline présente l’activité d’Alliances comme l’un des exemples les plus probants, qui a bénéficié de la conjoncture sectorielle favorable, faisant de l’immobilier le premier contributeur à la croissance des revenus (+30,2% à 12,75 MMDH).

Le secteur bancaire arrive en deuxième position, avec des efforts colossaux déployés en matière d’absorption des la contraction des marges d’intermédiation, avec un PNB agrégé en amélioration de 4% à 55,38 MMDH. Ce qui équivaut à une contribution de 1 point de base à la croissance globale constatée. Or, le secteur de l’électricité, représenté par Taqa Morocc, ressort comme premier facteur à la baisse des revenus, avec une contreperformance qui aurait lourdement impacté la moyenne pondérée, au point de faire dire aux experts d’Upline que, hors ce secteur, le CA agrégé aurait évolué de 5,3%. Les banques ont contribué à hauteur de 24,1%n suivies des télécoms et de l’agroalimentaire (respectivement 15,3% et 9%).



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