Éco-Business

Secteurs cotés : Les pronostics d’Upline Securities

L’année 2016 sera celle de l’investissement à moyen terme. Pour y voir clair, les analystes de la société de bourse du groupe bancaire BCP passent en revue les principaux secteurs cotés à la Bourse de Casablanca.

Les analystes d’Upline Securities sont plutôt pessimistes quant à l’évolution du marché boursier marocain. Pour eux, «l’investissement à court terme s’avère assez risqué pour le moment, même avec une stratégie de stock picking adéquate, du fait du manque de liquidité qui sévit sur le marché». Ainsi, ils recommandent plutôt d’adopter un horizon d’investissement à moyen terme et dans des valeurs qui offrent le couple rendement/potentiel de hausse le plus intéressant. Afin de mieux les repérer, les analystes ont plutôt adopté une approche sectorielle.

Banques et assurances en forme
Ainsi, les analystes estiment que le secteur bancaire évoluerait en 2016 au rythme de l’évolution de la croissance économique du royaume. La demande de crédits sur le marché domestique devrait continuer de tourner au ralenti du fait de la décélération prévue du PIB non-agricole et de la baisse attendue de la valeur ajoutée agricole. En revanche, la bonne tenue de l’activité à l’international des trois plus grands groupes bancaires au Maroc, couplée à une gestion maîtrisée du risque pourraient soutenir la croissance du secteur. Par ailleurs, le développement en cours des activités des banques participatives -11 demandes d’agrément ont été soumises à ce jour à Bank Al-Maghrib- devrait donner un nouveau souffle à l’économie du pays en drainant de nouveaux fonds dans le circuit bancaire et en attirant des capitaux étrangers. Pour ce qui est du secteur des assurances, hormis les changements réglementaires qui sont en cours, le marché devrait capitaliser sur la dynamique actuelle de la branche Vie, notamment avec l’arrivée de Taamine Chaabi (société d’assurance-vie, filiale du Groupe BCP) et le partenariat de bancassurance noué entre Saham Assurance et Crédit du Maroc.

Le BTP encore en mer trouble
Pour ce qui est de l’activité bâtiment, aucun signe tangible d’une reprise rapide n’est à l’horizon. Les carnets de commandes continuent de se situer en dessous de leur niveau normatif de moyen terme. En revanche, l’activité travaux publics devrait profiter de la consolidation de l’investissement public (189 MMDH en 2016), notamment dans les grands chantiers d’infrastructures (11 MMDH pour le programme routes & autoroutes et 10 MMDH pour le ferroviaire…). Le secteur immobilier ne devrait pas être en reste, les analystes lui prévoient une amélioration de 4,8% du chiffre d’affaires consolidé sectoriel à 9.570,3 MDH et un RNPG de 1.623,8 MDH (+8,2% par rapport à 2015).

Les télécoms sous de bons auspices
Le secteur des télécoms devrait, pour sa part, être marqué par une stabilisation de l’ARPU mixte du mobile grâce à la montée en puissance de la DATA, le lancement de la 4G devant contribuer à la stimulation de l’usage, permettant de compenser le déclin du segment voix. De même, 2016 connaîtrait le maintien du rythme de croissance sur le segment ADSL & Fixe, malgré la réduction des prix du dégroupage partiel et total. En effet, bien que la décision de l’ANRT du 16 décembre 2014, portant sur la révision des tarifs du dégroupage, les concurrents de Maroc Telecom ne parviennent pas à présenter des offres compétitives en téléphonie fixe et ADSL. Ceci dit, «l’avènement de la 4G devrait peser sur les perspectives de croissance du parc ADSL de l’opérateur historique», soulignent les analystes.

Les minières en baisse
Pour le secteur des mines, les analystes sont moins optimistes. Ils anticipent plutôt une poursuite de la tendance baissière en cours en raison de deux facteurs. D’abord, de la baisse de la demande due au ralentissement de l’économie chinoise et de la hausse des taux d’intérêt de la FED qui devrait orienter les investissements vers les marchés financiers aux dépens des valeurs refuges tels que l’or et l’argent. «Dans ce contexte tendu, en termes de prix, le credo des sociétés minières marocaines sera l’optimisation des coûts opératoires», estiment les analystes.

La distribution bien orientée
Enfin, le secteur de la grande distribution devrait s’appuyer sur la consolidation des performances commerciales des points de vente existants et l’ouverture de nouveaux magasins avec un objectif d’atteindre 116 points de vente pour Label’Vie d’une superficie globale de 260.000 m² d’ici 2018. S’agissant de la distribution automobile, l’activité devrait être marquée par la tenue du salon auto, en mai 2016, la poursuite du programme d’extension du réseau de distribution d’Auto Hall qui vise un réseau de 100 sites à l’horizon 2020 et le développement du réseau de distribution de Stokvis, par la consolidation du partenariat avec Fiat. À ce titre, la filiale du Groupe Sanam prévoit d’atteindre une part de marché de 34% des ventes globales de Fiat d’ici 3 ans. 



Parlement : Moudawana et retraites, les dossiers chauds de la rentrée


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page