Éco-Business

Secteur cimentier : Et LafargeHolcim Maroc naquit !

Lafarge Ciments absorbera Holcim Maroc, avec une parité de 1,2 action Lafarge Ciments pour 1 action Hoclim Maroc. Le nouvel ensemble se nommera LafargeHolcim Maroc.

Attendus depuis l’annonce de la fusion de leurs sociétés mères respectives en 2014, Lafarge Ciments et Holcim Maroc ont annoncé, mercredi, 27 avril, le démarrage effectif de leur processus de fusion. Ainsi, dans un communiqué de Holcim Maroc, celle-ci soulignait que son Conseil d’administration, présidé par Dominique Drouet, réuni le 25 avril 2016, a arrêté les termes du projet de fusion par voie d’absorption de Holcim Maroc par Lafarge Ciments.

La parité d’échange a été fixée à 1,2 action Lafarge Ciments pour 1 action Hoclim Maroc. Une parité qui découle des «travaux de valorisation effectués par les deux banques d’affaires mandatées par les sociétés», explique Holcim Maroc avant d’ajouter que «ce rapprochement s’inscrit dans le cadre de l’accord du 17 mars 2016 conclu entre le groupe LafargeHolcim et la SNI dans le but de fusionner Lafarge Ciments et Holcim Maroc». Avec cette fusion, le marché assistera à la naissance du leader du secteur des matériaux de construction au Maroc et de la première capitalisation boursière industrielle de la place de Casablanca. Une fois la fusion effective, le nouvel ensemble aura pour dénomination sociale «LafargeHolcim Maroc».

Toutefois, le management de Holcim Maroc rappelle que «la fusion est soumise à des conditions usuelles, notamment l’obtention de l’avis de la Bourse de Casablanca, du visa de l’Autorité marocaine du marché des capitaux sur la note d’information relative à ladite fusion et l’approbation de la fusion par les assemblées générales extraordinaires respectives de Lafarge Ciments et de Holcim Maroc, ainsi que par l’assemblée spéciale des actionnaires de Holcim Maroc».

Le scénario d’Attijari Intermédiation
Déjà en mai 2014, soit au lendemain de l’annonce des sociétés mères de leur projet de fusion, les analystes d’Attijari Intermédiation se sont attelés sur les conséquences de la fusion au Maroc et de son schéma le plus probable. Ainsi, ils précisaient que cette opération s’annonce bénéfique pour le secteur du ciment, et pour cause. «D’une part, les cessions d’actifs générées par ce rapprochement stratégique pourraient offrir des opportunités de développement intéressantes pour les concurrents. D’autre part, les effets de synergie potentiels permettraient au nouvel ensemble de relever sensiblement ses niveaux de rentabilité financière», précisaient-ils dans une note d’information. Par ailleurs, ils soulignaient que ce rapprochement opérerait «un changement majeur du paysage concurrentiel local. Le rapprochement stratégique entre Holcim et Lafarge permettrait la naissance d’un leader incontestable sur le marché cimentier marocain.

En termes de ventes, celui-ci disposerait d’une part de marché théorique agrégée d’environ 55%». L’ensemble post fusion aura à sa disposition un total de 6 cimenteries avec une capacité de production annuelle de 11,2 millions de tonnes contre 19,9 millions de tonnes pour l’ensemble du marché. Ce niveau représente 56% des capacités de production totale du secteur.

De par la position géographique de ces cimenteries, LafargeHolcim Maroc disposera d’une forte concentration des capacités de production au niveau de la région du Grand-Centre à travers la présence de 4 cimenteries, soit les deux tiers des capacités de production du groupe ou encore 7,4 millions de tonnes, ainsi qu’une présence unilatérale au niveau des régions du Nord et de l’Oriental, à travers les usines de Tétouan et d’Oujda. Celles-ci disposent d’une capacité de production annuelle cumulée de 3,8 millions de tonnes.


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