Récolte de la fraise : L’Espagne recrute 16.000 saisonnières
Les exploitations agricoles du sud espagnol renouent avec la croissance. Après des années de vaches maigres, les producteurs de fruits rouges de Huelva ont annoncé un recrutement important des saisonnières marocaines pour la prochaine campagne de cueillette. Ces emplois entrent dans le cadre du programme de recrutement dans le pays d’origine de l’ouvrier, avec obligation de quitter le pays une fois la campagne agricole achevée. Pour cette campagne, les propriétaires des exploitations agricoles souhaitent embaucher 16.000 ouvrières marocaines, de mars à juin 2018.
De fait, pour garantir une collecte interrompue de la récolte, la main-d’œuvre marocaine sera appelée en renfort durant cette époque des pics de la cueillette. La commission tripartite en charge de ces recrutements, regroupant syndicats, associations des professionnels et gouvernement, avait tenu une réunion récemment à Madrid pour valider la demande du secteur. Durant cette rencontre, les représentants des syndicats et des associations des professionnels ont précisé que sur ce contingent de 16.000, un quota représentant 5.000 journalières, sera réservé aux saisonnières marocaines embauchées durant les précédentes campagnes. L’Agence nationale de la promotion de l’emploi et des compétences (Anapec) devrait lancer prochainement la procédure de recrutement. Outre ces contrats à l’origine, plusieurs travailleurs marocains résidents dans la région andalouse pourraient bénéficier de cette offre.
En effet, les agriculteurs estiment que leur besoin en main-d’œuvre se chiffre en 70.000 travailleurs durant cette saison agricole. De la sorte, environ 50.000 travailleurs seront recrutés parmi la main-d’œuvre locale inscrite au service de l’emploi andalou. Une grande partie de ces candidats sera formée par les travailleurs marocains installés dans cette région, suivie de ceux des pays de l’Europe de l’Est (Roumanie, Hongrie. Bulgarie). À travers ce recrutement, les producteurs de Huelva veulent garantir une bourse de l’emploi stable et bon marché, bien évidemment. Les ouvrières marocaines sont appréciées par la filière andalouse pour leur engagement et disponibilité. En effet, les travailleurs locaux tournent vite le dos aux champs, dés que la saison touristique pointe. Mieux payé et moins laborieux, le secteur touristique attire davantage les sans-emploi peu qualifiés. À souligner qu’en 2016, sur les 112.000 ouvriers recrutés durant la campagne précédente, environ 20.000 étaient originaires du royaume.