Éco-Business

RDS revoie sa copie

L’opérateur immobilier, Résidences Dar Saada, affiche des résultats 2017 en baisse par rapport à l’exercice 2016. Le groupe souhaite ainsi rectifier le tir en dévoilant sa nouvelle vision stratégique à horizon 2020. Celui-ci se fera suivant un développement soutenu de l’activité dans un marché qui tourne au ralenti. Le groupe mise également sur une meilleure gestion de cash-flow, grâce à un investissement stabilisé et un endettement maîtrisé.

Résidences Dar Saada (RDS) estime avoir bouclé une année correcte, malgré des résultats en léger retrait. En effet, le chiffre d’affaires du groupe s’est établi à 1,86 MMDH, contre 2 MMDH en 2016, soit un recul de 7%, pour 7.217 unités livrées en 2017. Le résultat net consolidé, quant à lui, s’est établi à 330 MDH, contre 365 MDH un an auparavant, soit une baisse d’à peu près 10%. Les efforts  de RDS ont permis de commercialiser pratiquement 3.572 unités, dont 84% dédiés au logement social et 4% pour le moyen standing et villas. Ce qui porte la valeur du stock d’unités commercialisées à près de 2 MMDH.

Dans le cadre de la stratégie de renforcement dans le moyen standing, RDS a lancé la commercialisation et la construction d’un projet moyen standing au centre de Casablanca qui était initialement destiné à être exploité dans le cadre d’un partenariat de type joint-venture. Le management souligne que «la décision a été prise par le management de développer ce projet en propre afin de maximiser la création de valeur pour ses actionnaires». Ce serait le développement de ce terrain sans partenariat qui aurait au final impacté à la baisse le chiffre d’affaires et le résultat net de l’exercice 2017. D’ailleurs, pour mieux appréhender ses nouveaux projets, le groupe a dévoilé un nouveau plan stratégique à horizon 2020. Dans le cadre de ce plan de développement, le logement économique continuera de représenter une part importante de l’activité. En effet, l’habitat social devrait peser 60 à 70% du chiffre d’affaires global sur la période 2018-2020. Le renforcement de l’activité passera également par un mix produit et une présence géographique plus diversifiés. «Nous développons une nouvelle stratégie d’acquisition de foncier..Nous visons désormais des terrains plus petits et du coup plus nombreux», souligne Khalil Mengad, directeur Stratégie chez RDS.

Représentant 46% de la réserve foncière du groupe, l’axe Casa-Rabat restera au cœur du plan de développement de l’opérateur. À cet effet, il est prévu un budget d’acquisition de l’ordre de 450 MDH à l’horizon 2020, dont 100 MDH ont déjà été engagés en 2018.

De plus, la société a pour objectifs, le développement du segment moyen standing et le lancement de projets en Afrique. RDS a en effet lancé la construction et la commercialisation de deux projets moyen standing totalisant près de 1.600 unités. Elle a également procédé récemment à l’acquisition d’un terrain à Dar Bouazza de 3,7 ha pour y développer un projet sur ce segment qui devrait représenter près de 25% du CA à partir de 2018. Du côté de la production, la société prévoit d’achever près de 4.600 unités tous segments confondus. Le niveau de production devrait s’établir autour de 5.500 unités en 2019 et 2020. L’investissement en production sur la période 2018-2020 se situera autour de 1 MMDH par an. Compte tenu des prévisions d’achèvement et de livraison d’unités, la société anticipe une baisse de près de 45% du niveau du stock de produits finis à horizon 2020. Le niveau d’endettement sera ainsi maîtrisé. Le groupe, qui affiche actuellement un gearing de 38%, ne souhaite pas dépasser, à horizon 2020, la barre de 40%. Concernant les projets en Afrique, la société a lancé la commercialisation de la première tranche d’un projet de près de 2.000 unités sur une assise foncière de près de 40 ha en Côte d’Ivoire. Le top management a annoncé -lors de présentation des résultats- la signature d’une convention avec le Rwanda. Des discussions seraient également en cours pour mettre pied à Djibouti. La contribution de la région subsaharienne devrait atteindre près de 10% du chiffre d’affaires, à partir de 2019.



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