Éco-Business

Qui finance la COP22 ?

Douze jours durant, 30.000 personnes sont attendues à Marrakech. Pour les recevoir et leur les conditions d’accueil nécessaires, le Maroc a dû mettre la main à la poche et déployer des trésors d’énergie pour mobiliser des ressources financières. Les détails…

Le jour J tant attendu est finalement arrivé!   Lundi 7 novembre 2016, Salaheddine Mezouar, donnait le coup d’envoi officiel du démarrage des travaux de la 22e Conférence des Nations Unies sur le climat, en sa qualité de président de cette manifestation planétaire qui se poursuivra à Marrakech jusqu’au 18 novembre prochain. Douze jours durant, l’évènement accueillera entre 25.000 et 30.000 personnes, dont 22.000 délégués (8.000 délégués de la société civile), 1.500 journalistes et des parlementaires en provenance des quatre coins du monde. Pour recevoir tout ce monde et lui assurer les conditions d’accueil nécessaires, le Maroc a dû mettre la main à la poche et déployer des trésors d’énergie pour mobiliser des ressources financières complémentaires au budget requis pour cette opération d’envergure mondiale, chiffré à 900 MDH.

En effet, suivant le montage financier mis en place par le Comité de pilotage de la COP, le Maroc a mis sur la table 300 MDH prélevés directement du Budget général de l’État. Il compte sur les recettes tirées de la location de multitudes de stands prévus sur une surface de 60.000 m2 pour les ONG, les associations et les entreprises. Des recettes globalement estimées à 400 MDH par Fouzi Lekjaa, responsable du pôle financier au sein du Comité de pilotage de la COP. Pour les 200 millions restants, le Comité de pilotage a misé sur les appuis extérieurs parmi lesquels l’Union européenne s’est montré la plus impliquée avec l’attribution de 7 millions d’euros (environ 70 MDH), en plus d’une assistance technique. Suit juste derrière le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) qui a débloqué 2 millions de dollars (environ 20 MDH).

Suite à sa ratification de l’Accord de Paris le 5 octobre dernier, le gouvernement canadien a également apporté un appui financier de l’ordre d’1,4 million de dollars (environ 14 MDH) pour «contribuer au bon déroulement de l’événement, à la mobilisation de toutes les parties prenantes et à ce que la parole des femmes et des plus démunis soit entendue». Le Fonds international de développement agricole a fait un don de 450.000 dollars (environ 4,5 MDH). Ces engagements représentent un total de 108,5 MDH.

Autrement dit, pour boucler définitivement son budget, le Comité de pilotage devra poursuivre ses efforts pour trouver 92 MDH. Ce qui ne devrait pas poser problème puisqu’une importante liste d’institutions, dont il faut extraire la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD), devraient se manifester (BERD, BEI, BID, USAID, JICA, GIZ…). En effet, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement ont préféré apporter leur assistance technique pour appuyer le Comité de pilotage dans la préparation et l’organisation de l’événement. Pour aider le royaume dans sa préparation et l’organisation de la COP22, la BAD a par exemple mis à la disposition du gouvernement marocain des experts du climat dotés d’une grande expérience en matière d’adaptation et d’atténuation pour faire face au changement climatique, de finance climatique, d’environnement, de renforcement des capacités, de transfert de technologies et de développement de projets. Ces experts sont tous mobilisés avant, pendant et après l’événement, pour offrir un soutien permanent au groupe de travail de la COP22. 


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