Production d’olives : Une campagne record attendue
La production prévisionnelle d’olives au titre de la campagne 2017-2018 devrait enregistrer un volume jamais atteint. Avec 1,56 million de tonnes, la production de cette campagne affiche une hausse de 47,8% par rapport à la campagne précédente.
Cette hausse qui concerne l’ensemble des régions du royaume, varie entre +19% dans la région de l’Oriental et +135% dans celle de Tanger–Tétouan–Al Hoceima. La production a été réalisée sur plus de 1 million d’ha et une superficie productive de 879.000 ha avec un rendement moyen de 1,8 T/ha, soit une hausse de 50% par rapport à la campagne passée (1,2 T/ha). Concernant les conditions climatiques, il ressort qu’au 28 juillet dernier, le cumul pluviométrique national a atteint 327 mm, soit une baisse de 15% par rapport à une année normale et une hausse de 51% par rapport à la campagne précédente à la même date.
Du côté des températures enregistrées, elles se sont situées autour d’une moyenne légèrement basse pour presque toutes les régions oléicoles, lesquelles, combinées à des périodes de hautes températures notamment pendant les mois de juin et d’août derniers, ont positivement affecté la floraison et la nouaison de l’olivier. Autre point positif: cette campagne a également pu s’opérer dans de bonnes conditions grâce à un état phytosanitaire du verger oléicole national satisfaisant. Par ailleurs, l’alternance, caractéristique structurelle du verger oléicole national, a pour sa part permis de contribuer à la réduction de l’effet du stress hydrique aussi bien pour les plantations conduites en bour qu’en irrigué. Néanmoins, la production oléicole finale de cette campagne demeurera tributaire du régime pluviométrique des trois prochains mois.
Une grande dynamique dans la filière
Ces résultats ont été rendus possibles grâce à, entre autres, la dynamique de l’investissement dans la filière impulsée par le Plan Maroc vert qui a entrepris de financer 21.000 ha de nouvelles plantations d’oliviers entre septembre 2016 et septembre 2017, dont les 2/3 entrent dans le cadre de projets d’agriculture solidaire (pilier II).
La filière oléicole a également fait l’objet de plusieurs actions visant l’amélioration de ses conditions cadres, le renforcement des capacités des agriculteurs et la professionnalisation des acteurs.En témoignent les niveaux de production, qui s’inscrivent en nette amélioration, notamment par rapport à la période 2006-2008 où ils ne dépassaient pas les 783.000 T. À préciser que les importants progrès enregistrés ces dernières années par la filière oléicole ont été, par ailleurs, rendus possibles grâce à la mise en place d’un contrat-programme signé entre le gouvernement et l’interprofession oléicole pour la période 2009-2020.
En outre, dans le cadre du contrat-programme pour le développement des industries agroalimentaires signé, en avril 2017, par l’État et les professionnels du secteur, un plus grand soutien sera consacré à l’aval de la filière, notamment pour l’exportation d’huile d’olives et d’olives de table.
