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PLF 2018 : Bousaïd répond aux députés

C’est aujourd’hui que l’argentier du pays répond aux remarques émises par les groupes parlementaires à propos de l’ensemble du projet. Le rapprochement des points de vue du PJD et du PAM reste impossible.

Le débat autour du PLF 2018 avance selon le calendrier qui a été convenu par les composantes de la 1re chambre. À l’issue de deux jours d’échanges sur le projet au sein de la Commission des finances, le principal constat est que les députés se sont éloignés des surenchères qui ont marqué traditionnellement ce genre d’exercice, pour mieux cibler les mesures dont les amendements peuvent être acceptés par le gouvernement. Même si les positions ont largement divergé entre les deux principales composantes parlementaires, en l’occurrence le PJD et le PAM, les deux groupes ont tenu durant leurs interventions à oublier leur querelle pour tenter de hausser le niveau et la qualité des remarques émises à propos de la version initiale soumise à l’appréciation des députés.

Le PJD ratisse large
Durant son intervention devant les membres de la Commission des finances, le président du groupe du PJD et ancien ministre chargé de l’exécution du budget a tracé plusieurs priorités qui devraient se renforcer, à commencer par les dotations réservées aux régions. «Il faudra mener une réforme globale de la fiscalité locale et émettre les décrets d’application y afférents, tout en annulant les amendes de retard qui sont exigibles des collectivités territoriales», a-t-il plaidé durant l’exposé du point de vue de son parti. «La mise en œuvre de la régionalisation avancée devra être aussi poursuivie dans son volet financier à travers la hausse de la part de l’IS et de l’IR de 3% à 4%». La vision du PJD s’appuie surtout sur la protection sociale et le soutien des couches situées au bas de l’échelle sociale. «Il y a une réelle opportunité de soutenir les catégories sociales vulnérables, du moment que notre pays dispose d’un système de protection sociale, spécialement la généralisation de la couverture sanitaire à travers l’accélération de la mise en place d’un identifiant unique et chercher les marges budgétaires nécessaires», a insisté Azami.

Le PAM soucieux du pouvoir d’achat
Les députés de l’opposition ont quant à eux attiré l’attention sur les «hausses vertigineuses prévues par la Loi des finances qui devront impacter le pouvoir d’achat des citoyens», a indiqué Salaheddine Abou El Ghali, député du PAM devant les membres de la Commission des finances. Parmi les mesures pointées du doigt figure «la hausse de la TVA de 4 points pour les hydrocarbures, qui est une hausse dangereuse et que le groupe du PAM rejette avec force». Dans son évaluation, Abou El Ghali a mis en relief les menaces engendrées par les mesures fiscales sur plusieurs catégories, notamment les courtiers et agents d’assurance (voir aussi page 6). «Nous pouvons comprendre que le gouvernement taxe à 20% au lieu de 14% les sociétés d’assurance eu égard à leurs bénéfices, mais taxer les agents qui sont déjà en difficulté s’avère une mesure sévère», a ajouté Abou El Ghali. Les données recueillies par le groupe du PAM et partagées avec les députés montrent que le taux de fermeture des agences d’assurances est passé de 200 à 600 par an.


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