Plan Maroc Vert : Un nouveau cap avec la Banque mondiale
En lancement pour un montant de 200 millions de dollars, une nouvelle génération d’opérations avec la Banque mondiale (BM) porte sur la chaîne de valeurs, les standards de qualité et la création d’emploi dans la logistique agricole. La BM premier contributeur avec 5,2 MMDH sur les 28 MMDH en fonds levés depuis le lancement du plan en 2008.
Pas moins de 28 MMDH de fonds ont été levés depuis le lancement du Plan Maroc Vert en 2008. Le premier contributeur est la Banque mondiale (BM) avec 5,2 MMDH, un vrai cachet pour drainer les autres bailleurs de fonds et surtout vendre le potentiel agricole marocain à l’international. C’est un montant considérable représentant un vrai gage de réussite pour l’agriculture qui se diversifie de plus en plus et vise une meilleure valeur ajoutée. Hier à Rabat, Marie Françoise Marie-Nelly, directrice des opérations pour le Maghreb de la Banque mondiale, a justement mis l’accent sur l’importance que l’institution financière accorde à la politique agricole marocaine. En attestent, outre les prêts, les dons qui totalisent 11 millions de dollars visant essentiellement la culture solidaire à travers l’agrégation et la promotion des coopératives.
La responsable a, également, annoncé une nouvelle génération d’opérations de la Banque au Maroc, dotée de 200 millions de dollars. Elle porte sur la mise en place des chaînes de valeur, l’amélioration des standard de qualité et surtout la création d’emplois dans la logistique et le packaging agricoles. Ce sont les nouvelles orientations qui doivent, en osmose avec le Plan Maroc Vert, permettre à la production agricole marocaine de monter en gamme pour être prête à conquérir les marchés les plus difficile d’accès.
Pour illustration, la BM finalisera bientôt une étude sur deux filières importantes à savoir l’olive et les agrumes, pour voir comment monter en qualité et en intégration des marchés extérieurs. Selon Soufiane Larguet, directeur de la stratégie et des statistiques au ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime, grâce au plan et à l’accompagnement des bailleurs de fonds, principalement la BM, le PIB agricole a cru de 50% entre 2008 et 2016. Cela correspond à la moitié de l’objectif que le plan s’est assigné à l’horizon 2020. Pour la période qui reste (2017-2020), le Plan Maroc Vert aura besoin de financements de l’ordre de 9 milliards d’euros pour être bouclé dans les temps et les objectifs qu’il s’est assignés.
Aujourd’hui, souligne Larguet, deux agropoles avec un foncier à prix attractifs sont fonctionnelles à Berkane et à Meknès, tandis que deux autres sont en mise en œuvre et deux en phase d’étude. Grâce aussi à l’accompagnement de la Banque mondiale, l’objectif en matière d’économie de l’eau d’irrigation a été atteint à 90% grâce à la généralisation du goûte-à-goûte. D’ailleurs, l’institution financière finance actuellement un projet d’irrigation au goûte à goûte dans la région des Doukkala sur 50.000 hectares permettant une amélioration de la production de 25% et un taux d’intensification des cultures de 120%. Aujourd’hui, une grande partie des agriculteurs qui peinaient dans le passé, pour accéder à l’eau d’irrigation profite désormaisde prises d’eau individuelles avec leurs propres compteurs, sur toute l’année.
Selon Zakaria Yaacoubi, directeur de l’irrigation au ministère de l’Agriculture, il y a aujourd’hui une demande massive de reconversion vers l’irrigation de la part des agriculteurs. Une tendance qui diminuera probablement à l’avenir la pluvio-dépédance de l’agriculture marocaine. Sur un autre registre, toujours en lien avec la performance des agriculteurs surtout les petits ou ceux organisés en coopérative, les routes rurales en constituent les veines. Marie-Nelly a beaucoup insisté sur leur importance pour fluidifier l’accès des agriculteurs aux marchés locaux et partant à la commercialisation de leurs produits. Elle a aussi attiré l’attention sur les disparités régionales ainsi que le rôle des femmes dans le secteur agricole.